Ayant su réellement que le Mali tend finalement la main à la Russie pour faire face à l’insécurité qui sévit au sein des populations, le président gaulois et deux de ses ministres ne dorment plus que d’un seul œil. Le Drian et Parly n’ont eu que l’épithète « inacceptable » pour qualifier le prochain déploiement des mercenaires de la société paramilitaire russe, Wagner. Le sommeil a donc quitté le logis.
Au sein du gouvernement de l’ancienne Métropole, le mot du dictionnaire français le plus à la mode est bien l’adjectif qualificatif « inacceptable ». Depuis le moment où le terme Wagner a été lâché par les journalistes français et africains, la France est toujours restée sur le qui-vive. L’on se rappelle qu’il y a de cela plus d’un mois que la ministre française des Armées Florence Parly a élargi une de ses visites, du Niger au Mali, pour le besoin de la même cause.
La France et les autorités de la transition malienne observaient une pause en ce qui concerne cette coopération militaire maléano-russe qui se précise incessamment. Elles se répondaient sur d’autres fronts dont la tenue des élections à bonne date, le sommet Afrique-France.
Cette fois-ci, le gouvernement français voit que le Mali passe à la vitesse supérieure. Le voyage du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop en Russie n’est pas anodin. Il est allé demander l’appui de ce pays dans le cadre de la lutte contre les forces du mal au Sahel. Les ministres français des Affaires étrangères et des Armées, Jean-Yves Le Drian et Florence Parly ont exprimé le caractère « inacceptable » des mercenaires de Wagner dans la bande sahélo-saharienne. C’était à l’occasion d’un entretien à Paris avec leurs homologues russes, Sergeï Lavrov et Sergeï Soïgou.
Après avoir avalé la phrase de Choguel qui parle d’abandon en plein vol du Mali par la France, Macron et ses ministres ne savent plus sur quel pied danser. Car ils savent désormais que les choses sérieuses sont en train de commencer. Les autorités de la transition maliennes ne veulent plus badiner avec la sécurité des populations et leurs biens. Elles savent désormais que les Maliens les attendent plus sur ce chantier qu’ailleurs.
Bazoumana KANE
Source : L’Alerte