D’importance égale, les deux conventions couvrent des domaines aussi nombreux que variés comme la formation, l’insertion professionnelle et le co-développement.
L’Union européenne et la France, les plus grands partenaires de notre pays en matière d’aide publique au développement, amplifient sans cesse les efforts confortant les actions engagées par nos autorités pour le retour de la paix et assurer un développement harmonieux. Ce partenariat dynamique s’est encore traduit, hier au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, par la signature de deux conventions relatives au projet «Accompagnement de la jeunesse et des collectivités territoriales dans les initiatives de formation et d’insertion professionnelle (ACTIF)» et celui intitulé « Appui aux investissements de la diaspora malienne dans les régions d’origine (Diaspora 2)». Ils sont évalués à 5,031 milliards de Fcfa, financés par la France et l’Union européenne, à travers l’Agence française de développement (AFD).
Au bas des documents afférents à ces conventions, ont signé : Kamissa Camara, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Joël Meyer, ambassadeur de la France au Mali et François Tirot, directeur de l’AFD à Bamako. C’était en présence du ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Yaya Sangaré, de l’ambassadeur de l’UE au Mali, Alain Holleville, et de plusieurs autres personnalités.
Ces deux projets d’importance égale couvrent des domaines aussi nombreux que variés comme la formation, l’insertion professionnelle et le co-développement. Le projet «Accompagnement de la jeunesse et des collectivités territoriales dans les initiatives de formation et d’insertion professionnelle (ACTIF)», porte sur une enveloppe globale de 10 millions d’euros avec deux composantes dont la première a fait l’objet d’un contrat de financement signé en février 2018. A travers la seconde composante, signée hier, la France met à la disposition de notre pays une subvention d’environ 1,967 milliards de Fcfa. Cette subvention s’inscrit dans un projet plus large mis en œuvre dans la Région de Mopti et ancré dans la vision stratégique du Conseil régional de ladite région.
D’une durée de 4 ans, il permettra le redéploiement des services d’éducation et de formation de qualité en direction de 3.000 jeunes dans cette région. Cela, en vue de réduire ses vulnérabilités, de favoriser l’inclusion et de renforcer la cohésion sociale.
7% DU PIB NATIONAL – La deuxième convention, «Appui aux investissements de la diaspora malienne dans les régions d’origine (Diaspora 2)», porte aussi sur un important financement : environ 3,60 milliards de Fcfa. Un financement octroyé à notre pays, sur sollicitation de l’AFD, par la Commission européenne, au titre du Fonds fiduciaire d’urgence européen pour la stabilité, la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique. L’objectif principal de ce projet, d’une durée de 2 ans, est d’appuyer la mise en œuvre de la politique de migration et de développement du Mali et accompagner ses initiatives afin de promouvoir l’offre des services de base et la capacité d’insertion des territoires d’origine.
Concrètement, cette phase consiste à soutenir les jeunes entreprises issues de la diaspora et à encourager les transferts de compétences vers les communautés locales. Diaspora 2 permettra ainsi le financement de 50 projets de développement économique et l’accompagnement de 100 entreprises ou start-up dans les régions du Mali.
Une initiative d’autant plus salutaire que la mobilisation de la diaspora dans le but de développer les zones d’origine est essentielle.
«Les transferts de fonds représentent plus de 7% du PIB national», a relevé Alain Holleville, ambassadeur de l’UE au Mali. Et de souligner que les compétences acquises des jeunes entrepreneurs issus de la diaspora et qui aspirent à développer leurs projets au pays, sont une force qu’il convient de valoriser afin de créer des emplois durables et de la richesse au Mali.
Pour sa part, l’ambassadeur de la France, Joël Meyer, a mis en exergue l’importance de ces projets qui contribueront au relèvement de notre pays dont des dignes fils s’illustrent aussi en France, en contribuant à l’économie de l’Hexagone. «La France est redevable à la diaspora malienne», a-t-il laissé entendre.
Ces deux conventions, selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, sont les symboles d’une solidarité et d’une amitié sincère. Et elles contribueront à «l’atteinte des objectifs de réduction de la pauvreté, du développement durable ainsi que la lutte contre l’immigration clandestine», a estimé Mme Kamissa Kamara, avant d’exprimer la gratitude du peuple malien à l’UE et à la France pour leur accompagnement et leur constante disponibilité.
Issa DEMBéLé
L’Essor