La Conférence africaine sur la gouvernance de l’Internet qui s’est tenue à Alger, à laquelle a pris part le ministre de la Communication, de l’information et des nouvelles technologies, Me Mountaga TALL, a débouché sur plusieurs décisions importantes, à savoir : la signature d’un mémorandum entre les Algériens et les Maliens aux fins de leur fournir à notre pays de l’Internet via Algérie Télécom Satellite (ATS).
La ministre algérienne de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Imane Houda Feraoun, a réuni, avant-hier au Centre international des conférences, de nombreux acteurs du domaine pour débattre de l’importance de la gouvernance de l’internet à l’échelle africaine.
Les trois points principaux relevés lors de cette conférence, concernant l’importance de l’internet, étaient la capacité humaine à aller plus loin dans cette technologie, les infrastructures nécessaires à renforcer la base du partenariat et enfin, avoir accès aux informations internes et externes.
Il a été également question de la sécurité et de la protection de l’utilisateur dans la toile virtuelle qui est une véritable priorité de tous les pays que ce soit pour la vie privée, les comptes bancaires et autres.
Et pour cause : pour la seule année 2016, pas moins de 50 millions de données personnelles ont été volées, contre un milliard de renseignements en 2015.
Le maillon faible reste l’utilisateur qui, pour bon nombre, gère mal, voire, jamais, le volet sécuritaire de ses comptes, que ce soit sur les boîtes e-mail ou les comptes privés des réseaux sociaux. Par exemple, sur le navigateur Google, l’utilisateur reçoit quelquefois des sms envoyés par Google, dans lesquels on lui demande de confirmer son mot de passe ; et malheureusement, des millions s’exécutent et voilà son compte ouvert aux hackers qui s’en donnent à cœur joie. D’où la nécessité pour les Africains de parler d’une seule voix pour “garantir à l’Afrique de participer en rangs serrés à la promulgation des lois sur la gouvernance de l’Internet dans le but de la mise en place de bases solides pour des lois internationales encadrant le monde virtuel.
En tout état de cause, cette conférence africaine sur la gouvernance de l’Internet qui s’est tenue à Alger, à laquelle a pris part le ministre de la Communication, de l’information et des nouvelles technologies, Me Mountaga TALL, a débouché sur plusieurs décisions importantes.
Un mémorandum d’entente visant le renforcement de la coopération entre l’Algérie et le Mali dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, a été signé avant-hier, en marge de la conférence africaine sur la gouvernance de l’internet.
Ledit mémorandum a été signé par le ministre de la Communication, de l’information et des nouvelles technologies, Me Mountaga TALL et son homologue algérien de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Mme Houda-Imane Faraoun.
Le directeur général d’Algérie Télécom satellite (ATS), Mohamed Benabdelouahad, et le directeur général de l’Agence malienne des TIC, Camara Hamed Salif, ont signé, de leur côté, une Convention commerciale en matière de fourniture d’internet par satellite dans le cadre de ce mémorandum d’entente.
De sources proches de la rencontre, cette convention, va permettre à l’Algérie «de commercialiser, pour la première fois de son histoire, de la data (internet) et la voix (téléphonie) à un autre pays». Elle permettra également la connectivité des zones enclavées du Mali et de plusieurs sites gouvernementaux, ainsi que des entreprises publiques et privées de notre pays, précisent les mêmes sources qui ajoutent que cette convention sera suivie par d’autres avec des pays du continent africain.
Outre la signature du mémorandum, il a été question aussi et surtout de l’installation du Comité de liaison de la dorsale transsaharienne à fibre optique dont la cérémonie a eu lieu en présence des ministres chargés des Technologies de l’information et de la communication de l’Algérie, du Mali, du Niger, du Tchad et du Nigeria ainsi que du représentant de la Banque africaine de développement (BAD).
Le diplomate algérien, Hmaidia Mounir, a été désigné secrétaire général de ce Comité lors de cette cérémonie qui a vu également la désignation des autres membres de cette instance régionale.
Le projet de la dorsale transsaharienne en fibre optique constitue un socle de base sur lequel pourra se greffer le développement du e-commerce, e-mobile et de l’e-administration, en diminuant les coûts d’accès à l’internet, selon un document de la Banque africaine de développement (BAD).
Le projet, qui s’inscrit dans le cadre du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement en Afrique), «a été rattaché à l’autre projet phare, en l’occurrence la route transsaharienne, en vue de connecter toutes les concentrations de populations sur son trajet par voies routières aux autres régions du pays et, au-delà, au monde », note le document distribué à la presse à l’occasion de la conférence africaine sur la gouvernance de l’internet qui s’est ouverte lundi à Alger.
Concernant les infrastructures, le projet prévoit le déploiement de la fibre optique sur les axes de la route transsaharienne interconnectant l’Algérie au nord, le Nigeria au sud et le Tchad à l’Ouest. Il s’agit d’un projet qui se déclinera en deux phases dont la première verra l’interconnexion de l’Algérie au Nigeria et au Tchad alors que la seconde comprendra le Niger et le Mali.
Par Mohamed D. DIAWARA
Source: info-matin