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CONTROLE PHYSIQUE DES FONCTIONNAIRES : Des centaines de victimes d’erreurs

Ils sont plus d’une centaine d’agents à être déclarés « fictifs » à l’issue du Contrôle physique des fonctionnaires. Une centaine d’agents victime du mauvais contrôle de l’Etat se voient suspendre leur salaire en qui guise de sanction. Toute chose qui suscite leur colère !

cite administrative bamako desorde

Le gouvernement du Mali avait organisé, courant 2014, un contrôle physique des agents de l’Etat. Cette opération a concerné les fonctionnaires civils et militaires, les contractuels de l’Etat ainsi que les fonctionnaires des collectivités territoriales.

Selon le rapport publié à l’issue de ce contrôle, ce sont des milliers d’agents qui sont déclarés « fictifs ». La sanction encourue par ces agents est la suspension de leurs salaires. Une sanction que le ministre du Travail, de la Fonction publique, chargé des relations avec les institutions applique à travers une décision adressée aux ressources humaines des services concernés. Cette décision qui a pris effet depuis le 20 octobre 2015 est accompagnée d’une liste faramineuse de fonctionnaires.

Cependant, aujourd’hui, il est difficile d’accorder du crédit aux résultats de ces contrôles physique, au vu du nombre élevé « d’erreurs et d’omissions ». En effet, des milliers d’agents de l’Etat seraient concernés par la suspension de salaire. Le seul département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a, plus de cent agents contrôlés physiquement qui se retrouvent pourtant sur la liste des personnes déclarées « fictives ». Doyens, Vice recteurs, corps administratif et enseignants, même Ségal, pour ne citer que ceux-ci sont victimes de la suspension de salaire ! La fameuse liste est très contestée par les personnes qui y figurent.

Fademba Kéita, responsable de la documentation de l’Isfra fait partie de cette liste d’agents relevant du département de l’Enseignement supérieur et de Recherche scientifique qui ont leur salaire du mois de novembre suspendu. Ils se rebellent contre cette décision du ministre de suspendre leur salaire. « Je n’accepte pas cette décision, parce que je ne me sens pas dans une situation d’inégalité. Je le conteste ! », s’exclame Fademba Kéita indigné de cette situation.

En plus de M. Kéita, trois autres agents de l’Isfra se trouvent victimes de cet arbitraire. Procéder à une purge et détecter les agents fictifs de la fonction publique malienne, qui gonflent la masse salariale et qui ruinent les caisses de l’Etat, étaient, entre autres, les objectifs de ce contrôle physique. Mais au regard de ce qui précède, c’est bien les vrais agents fonctionnaires de l’Etat qui en payent le prix.

Fademba Kéita se dit prêt à mener la lutte, avec l’appui de son syndicat, le Snesup afin que tous ses camarades et autres agents de l’Etat, injustement mis sur la liste soit mis dans leur droit.

Aminata Traoré

Source: Les Echos

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