Les autorités maliennes, au premier round des négociations d’Alger 2014, avaient pleinement réussi leur pari par l’établissement d’une feuille de route pour la paix avec les mouvements rebelles du nord qui, en même temps, ont reconnu les principes d’indivisibilité et de laïcité du Mali.

Il ressort que bien avant les évènements douloureux survenus à Kidal en mai 2014, les autorités Maliennes ne cessaient toujours d’opposer une fin de non-recevoir à toute velléité d’autonomie de l’Azawad, terme consacré aux régions du nord par le MNLA.

De nos jours, nos autorités prônent en échange de la quête des mouvements rebelles, la décentralisation poussée et la régionalisation. Il revient alors à ces autorités qui semblent prendre le devant, d’expliquer en long et ne large cette situation à nos populations pour qu’elles puissent comprendre, s’approprier de ces notions et être attentives à toutes prises de décisions lors du deuxième round à  Alger.

Ce travail d’information et de sensibilisation des populations Malienne aurait dû se faire en amont.

En tout cas, si jamais ceux-là qui sont nos représentants à ce rendez-vous historique se hasardaient à opter pour des engagements que le peuple Malien, dans sa majorité, n’est pas sensé comprendre, il serait difficile que l’on ait une paix durable.

A cette phase des pourparlers d’Alger de septembre 2014, l’avenir du Mali va, sans doute, se jouer et se déterminer.

Daouda DEMBELE, Professeur de Lettres – DNP/MEN