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Contribution : Quid du pétrole Malien ?

A la faveur du dernier remaniement ministériel est apparu pour la première fois le département en charge du pétrole dans la nomenclature gouvernementale. Un acte pour le moins audacieux de la part de nos dirigeants car en la matière cette dénomination est postérieure à la découverte de l’or noir.

Mais à y voir de près, il est n’est pas du tout farfelu au regard du potentiel du sous-sol malien. En effet, ce dernier recèle cinq bassins sédimentaires. Il y a deux petits bassins sédimentaires dans la région de Kidal, Tamesna et Tullemeden, le graben de Gao, le bassin sédimentaire de Taoudenit et la fosse de Nara. L’on se souvient qu’à la faveur d’un voyage officiel du roi Mohamed VI dans notre pays, une journaliste de la presse privée marocaine demandait au président IBK s’il savait que le sous-sol de son pays recèle un pétrole dont la quantité est susceptible de remettre en cause l’équilibre géopolitique de la sous-région ? IBK répondit qu’il en était bien conscient.

L’Etat malien a découpé ces cinq bassins en une trentaine de blocs dont il avait entrepris de faire la promotion auprès des sociétés pétrolières. Parmi ces blocs, c’est le bloc numéro quatre de Taoudenit qui avait suscité beaucoup d’espoir. Un espoir qui vola en éclats avec la crise sans précédent qui a vu le nord de notre pays occupé pendant neuf mois par des bandits armés. Les bassins maliens souffrent de là d’une sous exploration car selon les normes internationales, il faut dix forages profonds sur un bassin pour avoir des chances de découvrir le pétrole. Or au Mali, sur l’ensemble des bassins sédimentaires, il n’y a eu que cinq forages profonds.

Les bandits armés nous laisseront-ils le loisir d’exploiter cette richesse de notre sous-sol ? A moins que les puissances comme la France, dans le cadre des intérêts judicieusement partagés, nous aident à exploiter cette ressource stratégique qui se décline en une centaine de produits dérivés comme les hydrocarbures, les engrais, le goudron, les produits en polyester, etc….

Ce qui ne doit pas nous détourner de la promotion des énergies renouvelables comme le soleil dont le potentiel est infini pour le Mali. Notre pays jouit de trois cent jours d’ensellement dans l’année et le rayonnement solaire direct au nord du Mali est classé en première position en Afrique.

   Boubacar Sidibé junior

Source: aujourdui mali

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