L’Amphi préfabriqué de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Bamako a abrité le 20 novembre 2017, une conférence débats sur l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) au Mali. Organisé par les responsables de l’ITIE au Mali, l’objectif était de faire une large diffusion sur les normes ITIE auprès des populations afin qu’elles comprennent son fonctionnement. Pour cette conférence, les étudiants de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) ont pris part massivement aux communications faites par Nouhoum Diakité coordinateur national de l’ITIE sur l’ITIE et Birama Cissé sur la contribution des sociétés extractives minières à l’économie nationale à travers les données ITIE exercice 2014-2015.
Concernant l’ITIE, Nouhoum Diakité a fait sa genèse au Mali, les groupes de sa mise en œuvre (sociétés minières, Etat), l’impact de cet outil de transparence au Mali, la validation prochaine du Mali dans l’ITIE, les défis que le Mali doit relever. «L’ITIE est une norme visant à promouvoir une gestion ouverte et responsable des ressources naturelles. L’adhésion du Mali à l’ITIE obéit à une volonté politique ferme de faire de l’industrie minière un des leviers de croissance de l’économie nationale et de la lutte contre la pauvreté au Mali. Pour l’année 2011 et selon les statistiques de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest et de l’Institut national de la Statistique (INTAT), l’or a représenté un peu plu de 75% des recettes d’exportation et près de 7% du PIB. La norme ITIE contient une série d’exigences que les pays doivent respecter afin d’être dans un premier temps acceptés en tant que pays candidats à l’ITIE pour à terme devenir des pays conformes à la norme ITIE. L’ITIE contribue aussi à renforcer la responsabilité et la bonne gouvernance, ses avantages sur les compagnies et investisseurs …. Les avantages de la société civile proviennent des la qualité d’information dans le domaine public concernant ces revenus que les gouvernements gèrent au nom de la population», explique Nouhoum Diakité.
S’agissant de la contribution des sociétés extractives minières à l’économie nationale à travers les données ITIE exercice 2014-2015, Birama Cissé a souligné que les sociétés minières maliennes apportent plus à l’économie malienne que les 20% seulement. «En 2014-205, les données de production font ressortir qu’en moyenne 48 tonnes d’or ont été produites dont 4 tonnes seulement par le secteur artisanal qui n’est pas maitrisé. L’or représente en moyenne 70% des recettes d’exportation du Mali aujourd’hui. Qui rapporte donc plus au gouvernement malien. Contrairement à ce qui se dit, le Mali ne gagne pas que les 20% seulement qui consistent la participation de l’Etat dans le capital social ou d’investissement. L’Etat perçoit d’autres taxes et impôts. Ces revenues qui apportent au gouvernement sont payées par les sociétés minières à des régies financières. L’on note les contributions de prestation de service rendu, impôt UTS, les dividendes issus de la participation de l’Etat», déclare Birama Cissé. Et d’ajouter qu’en 2014, le rapport ITIE a retenu au Mali 27 compagnie extractives payant des taxes sur les 300 minières et carrières qui disposent de permis de recherche et d’exploitation. Il a rappelé aussi que les régions de Kayes et de Sikasso contribuent à hauteur de 25% du budget national à cause de leurs ressources minières. Le secteur minier, dit Birama Cissé offre plus de 17% d’emplois au Mali.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain