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Contrat plan de l’Office du Niger 2014-2018 : «Dans le fond les parties ont respecté leurs engagements», estime le PDG Mamadou M’Baré Coulibaly à mi-parcours

C’était à la faveur de la 6 ème réunion du Comité de suivi du contrat tripartie liant l’Etat, l’ON et Exploitants Agricole. Tenue le 25 Avril 2017, dans la salle de conférence de la Direction générale de l’ON, la rencontre s’était déroulée sous la houlette de Soussourou Dembélé, président du Comité de suivi dudit contrat-plan et non moins conseiller technique au Ministère de l’Économie et des Finances. Elle a mobilisé pour la circonstance, outre le Pdg Mamadou M’Baré et ses proches collaborateurs, l’ensemble des membres du comité ainsi que les exploitants agricoles pour adopter le procès-verbal de la réunion précédente, faire le point de l’exécution de ses recommandations et examiner le rapport d’exécution du contrat-plan pour le second semestre 2016.

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Pour le président du comité de suivi M. Dembélé, le semestre écoulé aura été marqué par la mobilisation de plus 56,27% des prévisions étatiques, la mise en œuvre des recommandations des plans de gestion environnementale et sociale des projets en cours ainsi que l’aménagement de 3000 hectares pour la riziculture. Quant au Pdg, il a noté pour sa part la réception de plus deux mille hectares de casiers rizicoles, l’entretien du réseau hydraulique à hauteur de 106% et le recouvrement de 94,61% des redevances eau pour la même période.

Et d’en déduire que les parties ont honoré leurs engagements. Ceux de l’Etat, selon son représentant audit conclave, traduit la volonté des hautes autorités de faire de l’agriculture un moteur de développement économique et de  la zone Office du Niger un instrument au service de la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté.  C’est pourqui,  a- t-il rappelé, l’Etat a alloué 15% du budget national au secteur agricole, subventionné l’engrais et le matériel agricole. Et Abdoulaye N’Daou, le délégué général des exploitants  de remercier cette volonté structurante pour le monde agricole, en mentionnant toutefois que «l’argent initialement programmé pour le financement fait défaut ». Chose qu’il a expliquée par la crise sécuritaire qui secoue notre pays depuis 2012 et qui vacille les bailleurs de fonds. À une année de la fin du contrat-plan, on ne trouve qu’à 21% de réalisations des prévisions initiales, a- t-il déploré, en imputant partiellement les contre-performances par l’interdiction de la circulation des engins à deux roues sans lesquels les paysans ne peuvent joindre les champs.

Quoique les indicateurs soient encourageants, M. Dembélé estime qu’une cadence de 19,54%, d’aménagements et réhabilitation est manifestement lente. Un autre point essentiel reste à ses yeux le volet financement afin d’atteindre 1.122.000 tonnes de riz paddy l’aménagement et la réhabilitation de plus 65 500 hectares.

Pour le Pdg Coulibaly, hormis les volets ‘aménagement et la réhabilitation’, le contrat-plan a tenu toutes ses promesses d’autant que la production ne cesse d’augmenter avec un rendement de 6,118 tonnes par hectare. Et de souligner au passage que «la mise en œuvre effective du contrat-plan est la condition» sine qua non pour l’atteinte des objectifs de sécurité alimentaire au Mali», avant d’ajouter  que l’accent sera mis sur le primaire dans le but d’éviter les pertes d’eau, d’augmenter  la productivité et la redevance d’eau.

À la différence des précédentes, seules deux recommandations ont sanctionné la 6 ème réunion du comité de suivi. Les participants ont en effet insisté sur la participation de l’Etat au financement du des aménagements ainsi que sur le problème foncier qui oppose l’Office du Niger et la société N Sukala. La réponse technique à cette dernière recommandation se trouve dans la tenue d’une réunion interministérielle,  selon Mamadou M’Baré Coulibaly, qui en a profité pour rappeler que l’ON dispose d’un décret de gérance de terre et de redevance et que la société de sucrerie doit plus de neuf cent millions de FCFA de redevance d’eau à l’ON.

Il faut rappeler que le contrat-plan 2014-2018 traduit l’engagement de l’Etat malien à consolider la dynamique de la performance, à améliorer le système d’irrigation, encadrer les producteurs et la poursuite de la mécanisation agricole. En effet, dans son projet initial, il devrait mobiliser pour l’ON 483 milliards de nos francs avec l’objectif est de produire 1 122 000 tonnes de riz paddy et augmenter la production des fruits et légumes.

Amidou Keita, Envoyé spécial

Par Le Témoin

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