Le ministre des Affaires religieuses et du Culte a présidé, le dimanche 25 mars 2018, la cérémonie d’ouverture du camp de jeunesse pour la citoyenneté, l’éducation et la formation islamique, dont les travaux ont pris fin le mardi 27 mars 2018.
Le ministre Thierno Amadou Omar Hass Diallo avait à ses côtés, pour la circonstance, le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Drissa Guindo, et le président de l’Union nationale des jeunes musulmans du Mali (UJMMA), Mohamed Macky Bah.
“L’Etat a le devoir d’encadrer et de former tous les enfants du pays à la construction citoyenne, singulièrement ceux dont l’arabe est la langue d’apprentissage”, a justifié ce dernier, rappelant que ce camp regroupe des jeunes en provenance de Dio et ses environs, mais aussi de Bamako.
“Cette formation est d’autant plus nécessaire que la plupart des maîtres coraniques, prêcheurs et autres enseignants des medersas ne connaissent pas les symboles de l’Etat, encore moins le fonctionnement des institutions de la République”, a précisé le président de l’UJMMA.
“Au-delà de la constitution citoyenne axée sur six modules, il y aura trois modules spécifiques en direction des prêcheurs pour les former et les sensibiliser sur les sermons où seront privilégiés les messages pour la paix et la réconciliation nationale, en phase avec l’islam que nous avons toujours pratiqué chez nous : l’islam où la tolérance est la règle d’or”, a ajouté M. Bah.
“Plus que les questions de citoyenneté, l’islam joue un grand rôle dans la construction de l’humanité elle-même à travers les valeurs fondatrices comme l’humilité, la solidarité, la droiture et la justice”, a conforté le ministre Thierno Amadou Omar Hass Diallo, après avoir insisté sur la formation des formateurs.
C’est un credo partagé par son département pour la promotion d’un “islam du juste milieu où l‘excès, sous quelque forme que ce soit, n’a pas sa place”, a-t-il soutenu.
En revanche, a argumenté le ministre Diallo, “la construction citoyenne est une œuvre de tous les jours, mais qui requiert sans doute une certaine complémentarité de tous les acteurs, étatiques comme non étatiques”.
Sur le même registre, il a relevé le fait que “le vote est aussi un acte citoyen”, invitant néanmoins les uns et les autres, particulièrement les jeunes et les femmes, “à se méfier des discours haineux, qui sèment la discorde dans les cœurs et les esprits, notamment pour les élections à venir”.
“Ce qui nous unit est plus important et plus fort que ce qui peut nous opposer, sur le plan des idées politiques, pendant cette courte période électorale”, a plaidé le ministre des Affaires religieuses et du Culte.
Source : CCOM/Marc
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