Cette information a été donnée le jeudi 17 septembre 2020 au cours de l’enregistrement
d’une émission grand public dénommée « Au cœur de l’économie », co produite par
l’ORTM et l’agence communication Spirit.
Depuis la démission du Président IBK le 18 août 2020, le pays vit sous embargo de la
CEDEAO. Les conséquences de cette sanction commencent à se faire sentir sur l’économie
nationale, notamment dans les services des douanes, véritables renfloueurs des caisses.
En plus de cet embargo, les douanes maliennes sont confrontées à l’insécurité, qui
n’épargne aucun secteur socio-économique au Mali, et constitue une vraie menace pour les
services de mobilisation de recettes.
En effet, depuis l’enlisement de la situation sécuritaire au Mali en 2012, les services des
douanes dans les régions du Nord et certaines localités du Centre du pays ne sont plus
opérationnels. Ce qui fait que, les potentialités en matière de mobilisation de recettes sont
considérablement affectées et réduites. Cependant, les soldats de l’économie résistent aux
menaces persistantes.
Selon le directeur général des douanes, Mahamet Doucara, en 2017, la douane malienne a
enregistré 585,1 milliards FCFA ; et en 2018, 499,1 milliards FCFA. Toute chose qui n’était pas
gagnée à l’avance, quand on sait qu’en plus de la mission de mobilisation des recettes,
l’économie malienne est fragilisée par l’insécurité humaine, des marchandises et surtout
routière et qui annihile quelques fois les efforts.
Depuis 2012, le Mali fait face à une insécurité doublée par les attaques terroristes avec la
pose des engins explosifs sur les routes ciblant les militaires et civils. Une situation qui
dégrade non seulement les quelques infrastructures routières dont dispose le pays, mais
aussi limite la mobilité humaine dans lesdites zones, alors que les postes douaniers sont
installés sur ces axes routiers en fonction de leur trafic.
Sur le reste du territoire malien, relativement en sécurité, les douanes et autres services
publics ne sont pas à l’abri d’attaques terroristes sporadiques. En effet, les agents de
douanes pourvoyeurs de recettes doivent redoubler de vigilance pour mener à bien leur
mission, face à l’urgence des menaces qui pèsent eux-mêmes et sur l’économie malienne.
En tout cas, malgré l’insécurité sur les axes routiers et les attaques terroristes, les soldats de
l’économie ne se dérobent pas de leur mission principale de mobilisation de recettes
publiques.
En tout cas, il faut souligner que cette sanction est un terreau fertile pour le développement
des systèmes informels surtout en ce qui concerne les transactions financières. Ce qui est un
manque à gagner considérable pour les services publics.
Mahamadou YATTARA
Source: Infosept