A sa sortie d’audience avec le président IBK, le chef de file de l’opposition, l’Honorable Soumaïla Cissé, a accordé un entretien à la presse au cours duquel il a insisté sur le consensus politique afin de résoudre la crise qui secoue notre pays.
Selon lui, ils ont eu un très bon entretien comme la dernière fois, un peu plus de deux heures. “Nous avons revisité les hypothèses que nous avons faites. Nous avons bien sûr le Mali, ses préoccupations, ses défis qui étaient de notre discussion. Aujourd’hui nous avons essayé de trouver un mode opératoire pour pouvoir avancer. Je crois que c’est le plus difficile. Nous sommes convaincus qu’il faut un dialogue élargi à l’ensemble des forces vives du pays”, a-t-il poursuivi.
Pour le chef de file de l’opposition, le président IBK va continuer à recevoir la classe politique puisqu’il a déjà commencé à recevoir certains responsables des partis, des anciens Premiers ministres, afin de discuter sur les solutions possibles de sortie de crise.
“De mon côté, j’ai eu la chance d’être reçu par les anciens chefs de l’Etat, le Pr Dioncounda Traoré, le Général Moussa Traoré. J’ai eu un échange téléphonique très long avec le président ATT. Et demain, s’il plait à Dieu, je vais rencontrer le président Alpha Oumar Konaré. Nous avons convenu de nous voir dès demain pour mettre en commun l’ensemble des informations que nous avons pour être sûr d’avoir un mode opératoire qui puisse fonctionner à la satisfaction de tout le monde”, a-t-il rassuré.
A le croire, il est important aujourd’hui que les Maliens sentent que nous avançons vers un consensus pour rassembler le maximum de forces vives de ce pays pour faire face à la crise très difficile que nous traversons. “Cela va bien sûr passer par les décisions qui seront prises au bon moment et qui vont pouvoir informer l’ensemble de la population sur ce qui a été retenu et que la description qui a commencé puisse continuer. C’est extrêmement important qu’un climat de confiance s’établisse et s’instaure durablement pour que les solutions envisagées puissent être opérationnelles”, a martelé Soumaïla Cissé.
Il ajoutera qu’il y a des défis importants qu’il faut circonscrire le plus rapidement possible. Car, dit-il, cela passera certainement par le choix d’une personnalité pouvant aider à orienter pour pouvoir engager un débat franc et en vérité pour que tous les acteurs se sentent concernés par les difficultés qui assaillent notre pays. “Nous avons parlé de la sous-région et des implications de l’ensemble de la géopolitique autour de notre pays. Soyez sûr que le dossier avance et il implique de plus en plus de personnes pour que les solutions trouvées puissent être partagées par tout le monde et acceptées par tous”, a-t-il laissé entendre.
En conclusion, il dira que tout se passe autour d’un dialogue. Pour cela, il faut que les acteurs conviennent du format de ce dialogue qui doit être élargi, politique et national, et qu’après ce dialogue qu’il y ait un consensus ou un accord qui puisse déboucher sur les textes pour les orientations nécessaires. “Je crois qu’aujourd’hui nous essayons de trouver vraiment comment organiser ce dialogue ? Quels sont les acteurs ? Mais bien sûr, le président IBK a besoin d’un peu plus de personnes “, a conclu le député élu à Nianfunké.
Boubacar PAÏTAO
Source: Aujourd’hui-Mali