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Conseil économique, social et culturel : S’imprégner de tous les aspects de l’insécurité qui sème la panique dans l’esprit de chaque citoyen

Sous la présidence de la Ministre du Travail et de la Fonction Publique, Mme Racky Talla, Représentante du Premier Ministre,  entourée de Dr Boulkassoum Haïdara, le coup d’envoi des travaux de la 8esession de la 5emandature du Conseil économique social et culturel a été lancé hier, le 4 février, ici à Bamako.  L’objectif est de s’imprégner, au cours de cette session, de tous les aspects liés au phénomène d’insécurité qui sème la panique dans l’esprit de chaque citoyen à Bamako et presque  sur toute l’étendue du territoire national. 

Honoré depuis octobre 2017, de nouvelles charges de l’Union des Conseils Economiques et Sociaux et Institutions Similaires d’Afrique (UCESA) dont la présidence en exercice est actuellement assurée par notre Institution, le Conseil Economique, Social et Culturel du Mali, a su également accomplir les missions constitutionnelles qui lui sont prescrites.

Selon le Président du CESC, au titre de l’année 2018 passée, le Bureau du Conseil et son personnel, conformément à l’Article 107 de la Constitution, ont procédé à l’élaboration du Recueil annuel 2018. Un Recueil dans lequel figurent des attentes, des besoins et des préoccupations réels  des populations maliennes de l’intérieur et de l’extérieur  (en Afrique et en Europe notamment). Cet ouvrage ainsi élaboré a été transmis par procédures requises au Président de la République, au Gouvernement et à l’Assemblée Nationale.

Par ailleurs, en application de l’Article 108 de la Loi fondamentale en vigueur, le CESCa été saisi en 2018 par le Premier Ministre par rapport à la Loi des Finances 2019. Les observations et recommandations pertinentes formulées par le Conseil ont été appréciées par le Chef du Gouvernement.

En rappel, force est d’admettre que la saisine obligatoire du Conseil porte sur tout projet de Loi, tout projet de plan et de programme à caractère économique, social, culturel et même environnemental. Selon Président CESC, des conclusions issues de l’analyse de chacune de ces matières seront assorties de propositions concrètes pouvant être utilement exploitées par le Gouvernement. Aussi, les séances hebdomadaires d’écoutes, de conseils, d’orientations et même d’intermédiations organisées à l’attention des différentes couches sociales et socioprofessionnelles de la société civile sont régulièrement sollicitées.

Au titre de la mise en œuvre de la feuille de route élaborée à Bamako pour la mandature 2017-2019 de l’UCESA, nous pouvons retenir essentiellement  de l’organisation par l’UCESA, les 30 et 31 octobre 2018, à Rabat, d’un séminaire international conjointement  avec la Chambre des Représentants et le Conseil économique, social et environnemental du Royaume du Maroc sur  «le Rôle des Parlements et CES-IS face aux nouveaux défis de la Migration » (ce séminaire a adopté l’Appel de Rabat); la participation à Beijing, du 5 au 9 novembre 2018, des Présidents et Chefs de Délégations des Conseils membres de l’Union panafricaine, sur invitation du Président du Conseil économique et social de la République Populaire de Chine, autour du thème : «Co-construction sino-africaine de l’initiative la Ceinture et la Route » (cette rencontre aussi a été sanctionnée par la Déclaration de Beijing) ;la tenue de l’Assemblée générale de l’UCESA, à Libreville, au Gabon, les 28 et 29 novembre 2018, sur le thème : «Le Rôle des CES-IS face aux défis de financement de l’adaptation au changement climatique » (une Déclaration dite de Libreville a également sanctionné cette Assemblée Générale).

Ainsi, notons que les Conseils économiques et sociaux et Institutions similaires, conformément à leurs missions constitutionnelles ou réglementaires, jouent un rôle majeur par rapport aux faits engendrant des préoccupations nationales, internationales voire mondiales, comme le dérèglement climatique, le phénomène migratoire, le radicalisme ou les stratégies de mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD), la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales dans le but de formuler des propositions concrètes et des orientations idoines pour les plus hautes Autorités de leurs États respectifs. C’est en considération de ce devoir institutionnel et prenant conscience de la gravité, de la recrudescence et de la généralisation de l’insécurité, d’abord au Nord, puis au Centre et actuellement en tout lieu et en toute circonstance avec l’intrusion du grand banditisme n’épargnant personne, que les membres du CESC ont estimé nécessaire, même avec l’évolution avancée, mais en dents de scie de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la Réconciliation nationale issue du processus d’Alger, avec le déploiement musclé des forces d’intervention nationales et étrangères (FAMAS, MINUSMA, BARKHANE, G5 SAHEL),de s’imprégner, au cours de cette session, de tous les aspects de ce mal qui sème la panique dans l’esprit de chaque citoyen dans toutes les localités du territoire national. Durant 15 jours, le travail sera marqué par les exposés magistraux des Acteurs directement impliqués dans la définition et la mise en œuvre d’une stratégie nationale et consensuelle de sortie de cette crise sécuritaire à travers une réforme approfondie du secteur de la sécurité. Cette crise endémique endeuille quotidiennement nos populations, annihile tout processus d’éducation et de développement durable comme nous l’enregistrons spécifiquement aujourd’hui au Centre de notre pays. D’où une variante de ce drame sécuritaire qui s’illustre physiquement et socialement pathétique ; car, opposant des Communautés ayant toujours vécu ensemble et partagé depuis des décennies voire des siècles, les mêmes peines et les mêmes joies.

Mohamed BELLEM : LE COMBAT

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