Le Sénégal qui dirige actuellement les travaux du Conseil de sécurité des Nations unies a mené, en deux semaines, une dizaine de séances, 8 consultations privées et fait adopter deux résolutions, a indiqué, vendredi à New York, l’ambassadeur représentant permanent Fodé Seck.
Le représentant permanent du Sénégal à l’Organisation des Nations unies (ONU) qui faisait le point à mi-parcours de la présidence sénégalaise du Conseil de sécurité à des journalistes sénégalais a retenu la déclaration présidentielle sur le Mali et le Liban.
Soulignant que les questions africaines figurent en “bonne place” dans le programme mensuel du Sénégal au Conseil de sécurité, le diplomate a rappelé le déplacement de l’organe sur la République démocratique du Congo pour essayer de concilier les positions de l’opposition et du pouvoir afin d’aider au retour de la paix.
“Nous avons réussi à poser pour la première le débat sur les menaces asymétriques auxquelles font face les troupes onusiennes déployées sur le terrain et réuni et recueilli les éclairages, préoccupations et pistes de solution des chefs de la composante Police des missions de maintien de la paix”, a dit Fodé Seck.
“Le débat sur comment déconstruire le discours de l’extrémisme violent est soulevé pour donner l’exemple de convivialité que constitue le Sénégal en matière de dialogue religieux”, a soutenu M. Seck qui n’a pas omis la provocation des échanges entre l’ONU et les organisations sous régionales telles l’OCI et l’UA pour raffermir les liens de coopération et de partenariat.
“Offrant en exemple la diplomatie préventive sénégalaise, nous avons aussi voulu poser le débat sur la question de l’eau qui se raréfie dans le monde et qui peut être source de paix comme de conflit”, a souligné le diplomate sénégalais, estimant que le Sénégal cherche, à terme, à avoir une résolution ou une déclaration présidentielle sur la thématique.
L’ambassadeur représentant permanent a en outre informé que “le groupe d’experts de l’ONU chargé des sanctions imposées au Soudan du Sud a ouvert une enquête pour identifier l’intermédiaire dont il est question dans un document mentionnant un trafic d’armes entre l’Espagne et l’opposition sud soudanaise par le biais d’un intermédiaire au Sénégal”.
L’ambassadeur Fodé Seck avait à ses côtés l’ancien ministre des Affaires étrangères Seydina Omar Sy et l’ex ambassadeur représentant permanent adjoint du Sénégal à l’ONU, Seydou Nouro Ba, venus apporter, selon eux, leur “soutien” et leur “expérience” à la “jeune génération de diplomates”.
Sur le débat attendu sur l’eau, la paix et la sécurité, Seydina Omar Sy a souligné que “l’expérience de gestion douce du fleuve Sénégal est à partager dans ce monde compliqué et où l’Afrique est la partie la plus troublée”.
Pour sa part, Seydou Nourou Ba a fait un bref rappel, chiffres à l’appui, du mandat sénégalais au Conseil de sécurité du 1er janvier 1988 au 31 décembre 1989 avant de louer la qualité de la diplomatie sénégalaise.
Source: senxibar