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Conseil de la Fondation Karanta : LA NÉCESSITÉ D’UNE MOBILISATION ACCRUE DES RESSOURCES

La Fondation Karanta ou foyer d’apprentissage en français a tenu la 11è session de son conseil de fondation  du 28 février  au 2 mars  2019 au  Centre national des matériels scientifiques à Abidjan (Côte d’Ivoire). La réunion qui était placée sous le parrainage du Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a été présidée par le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, mais aussi présidente du conseil de la Fondation, Kandia Camara.

 

Etaient aussi présents, ses homologues du Burkina, du Mali, du Niger, et des responsables techniques  de la Fondation Karanta, Madame le rapporteur spécial des Nations unies pour l’éducation, les ambassadeurs des pays membres de Karanta et de nombreux invités de marque.
Le conseil de fondation est l’instance suprême d’orientation, de délibération et de prise de décisions. Il se réunit en session ordinaire à chaque fin d’exercice afin de statuer sur la gestion de l’administration générale et dégager des perspectives pour l’atteinte de meilleurs résultats.
Pour l’exercice 2018, le conseil a présenté le bilan de la première année de la mise en œuvre du plan de relance de l’institution qu’il a adopté en novembre 2017 à Ouagadougou. Les participants ont examiné les différents rapports et documents soumis par les experts de la Fondation Karanta afin de formuler des orientations pour une meilleure atteinte des objectifs. L’administratrice générale de la Fondation Karanta,  Hourétou Diallo, a relevé que le taux d’analphabétisme se situe au-dessus de 50% dans l’espace Karanta. C’est une situation d’autant plus préoccupante qu’elle impacte négativement le développement des Etats par la persistance de la pauvreté. En termes de bilan, elle a souligné qu’après plus d’une décennie de plein exercice, l’institution a enregistré des résultats probants à travers des échanges d’expériences et la mise à disposition d’outils consensuels comme le référentiel de formation des acteurs, et celui de l’évaluation/certification des apprentissages en AENF (Alphabétisation et éducation non formelle).
Par ailleurs, les activités majeures de l’année écoulée ont essentiellement porté sur le plaidoyer pour la mobilisation de ressources financières, la communication pour l’amélioration de la visibilité de l’institution, en vue de l’établissement de partenariats fonctionnels.
L’administratrice générale a aussi sollicité l’appui des Etats membres pour une mobilisation accrue des ressources internes afin de parachever les projets en cours et entamer la mise en œuvre de nouveaux programmes au profit des jeunes et des femmes, non scolarisés ou déscolarisés précoces, dans l’espace Karanta. Elle a lancé un appel aux partenaires techniques et financiers pour une meilleure prise en compte de l’alphabétisation en tant que composante essentielle dans les différents projets de formation et d’insertion socioprofessionnelle des non scolarisés.
Selon l’UNESCO, toutes les sociétés où le taux d’alphabétisation a progressé,  l’on a mesuré parallèlement une augmentation de la richesse nationale du Produit intérieur brut (PIB), et une diminution du nombre de personnes vivant en dessous d’un certain seuil de pauvreté, a expliqué la présidente du conseil.
Pour Kandia Camara, c’est la raison qui a motivé les autorités ivoiriennes à s’engager sur le chemin de l’émergence à l’horizon 2020 à travers une série d’actions, dont l’intensification de la lutte contre l’analphabétisme qui a fait passer  le taux de 51% en 2002 à  43,6%.
Pour elle, c’est un impératif d’accompagner stratégiquement les initiatives de promotion de l’alphabétisation des jeunes et des adultes par une solidarité agissante, et promouvoir l’intégration régionale.
L’on retient de ce conseil, la reconnaissance  unanime par les ministres de  l’importance de la Fondation Karanta en tant qu’outil d’intégration, la nécessité d’améliorer les conditions et le cadre de travail de l’administration générale, la programmation du 12è conseil de la Fondation au Niger.
Par ailleurs, l’administration générale a été instruite de tout mettre en œuvre pour finaliser le travail d’harmonisation de la transcription des langues transfrontalières en collaboration avec les membres du conseil, à rendre les partenaires techniques et financiers plus sensibles au financement de l’AENF dans les programmes.
La Fondation Karanta est un organisme public de droit international, créée le 15 décembre 2000 à Dakar. Elle regroupe six Etats : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger et Sénégal.
L’institution, dont le siège est à Bamako, a pour missions, l’appui à la mise en place de politiques d’éducation de base non formelle efficaces et à la formation/insertion socioprofessionnelle des jeunes, non scolarisés ou déscolarisés précoces, et des femmes.

Mohamed Z.  DIAWARA

L’Essor

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