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Conquête du pouvoir : Le bal des illusionnistes

Tous les moyens sont bons pour arriver au pouvoir. C’est bien l’ambition de certains candidats à la présidentielle prochaine. Un véritable bal d’illusionnistes.

 Pour la conquête de Koulouba, certaines personnes ont choisi le dilatoire, la calomnie et la surenchère. Et le trait commun de l’ensemble de ce monde fou qui guette le sommet, c’est bien l’actuel président, Ibrahim Boubacar Kéita.

Pourtant, nombre d’entre eux étaient les fidèles compagnons du chef de l’Etat. La plupart d’eux avaient aussi exercé son pouvoir. Certains ont passé trois, d’autres quatre ans dans son sillage, l’encensant maintes fois.

De nos jours, le triste et honteux constat qui se dégage est que des gens qui ont profité du régime d’IBK tentent malencontreusement de dépeindre en noir son bilan dont ils sont forcément comptables.

Ironiquement, les plus audacieux et malhonnêtes vont jusqu’à se présenter comme des modèles. C’est le cas de ce candidat déclaré qui avant même d’arriver au pouvoir a confié la gestion du budget de son parti à son beau-fils.

Pis, c’est un autre qui a été Premier ministre mais bizarrement jubile chaque jour pour se dédouaner de ses propres actions. Il en est de même pour un ancien ministre, président d’un parti politique, qui a bénéficié de largesses d’IBK mais fait un travail fractionnel en faveur d’une candidature indépendante. Et pour le punir, il a été chassé comme un mal propre par son parti.

Que dire de ce député qui a été élu dans sa localité grâce à son colistier alors qu’il serait impossible pour lui d’avoir la caution des électeurs de la Commune de Bamako où il réside ? L’homme en question malgré son statut est toujours absent lors des grandes décisions du pays.

Plus atypique, c’est l’attitude des deux avocats qui ont été dans les grâces du chef de l’Etat sans aucun mérite. Le premier en disgrâce sur le plan politique a été ministre mais n’a pas hésité à divulguer les secrets les plus intimes de l’Etat à sa sortie.

Le second est spécialisé dans le populisme et pousse les populations à s’attaquer à l’Etat. Pour lui, tout est permis et la loi est juste faite qu’elle suive ses désirs mêmes les plus fous, débiles et insensés.

L’incompréhension c’est aussi la candidature d’un ancien patron d’une entreprise d’Etat qui malgré qu’il soit un membre fondateur du parti Adéma n’a jamais dépassé le stade de simple directeur d’école rurale. C’est ce dernier qui tente de faire croire qu’il a la solution pour sortir le pays du gouffre.

Comment passer sous silence l’agitation du fils d’un opérateur économique sulfureux qui tente de se donner bonne conscience avec la politique ?

Des questionnements, ils sont nombreux. Et l’on ne peut pas s’empêcher de revenir sur le caractère simpliste de certaines candidatures, qui frôlent le ridicule. Le plus décevant, c’est que le discours véhiculé jusqu’ici ne cadre avec pas le profil d’un homme d’Etat.

Que Dieu sauve le Mali des oiseaux de mauvais augure dont le seul souci est leur intérêt sordide !

Abdoul Latif

 

Source: La Lettre du Mali

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