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Conjoncture dans les regions nord du Mali : Les jihadistes sont toujours là

L’opération Serval intervenue en début d’année a très fortement affaibli les groupes jihadistes. Leurs camps d’entrainement ainsi que leurs bases logistiques ont été détruits. Cependant, parmi les milliers de combattants islamistes qui occupaient le nord de notre pays, seuls quelques centaines ont été neutralisées. Pour preuve, après une accalmie qui a duré quelque mois, les terroristes ressortent petit à petit de leurs cachettes pour utiliser une technique de guerre qu’ils affectionnent particulièrement : la guérilla ou encore la guerre asymétrique.

 DJIHADISTES nord-mali

Les jihadistes sont toujours présents sur le territoire nord malien. Ce qui est surprenant, c’est qu’ils n’ont commis aucun attentat, pendant l’élection présidentielle. Ils ont laissé passer l’orage et maintenant à la faveur d’un endormissement, ils commencent à se manifester.

 

 

Après l’attentat à la voiture piégée, il ya environ un mois à Tombouctou, le lundi 7 octobre dernier, des obus ont été tirés sur la ville de Gao. Cet attentat a été revendiqué par le MUJAO qui contrôlait, justement, la ville durant les neuf mois de l’occupation jihadiste. Un regain de tension qui sonne le glas de l’opération militaire classique déclenchée par Serval en Janvier dernier et qui marque le commencement d’une autre guerre, celle asymétrique, encore plus difficile à mener.

 

 

En effet, combattre un ennemi visible est bien plus facile que combattre un ennemi qui sait se fondre dans la population, qui a une parfaite maitrise du terrain et qui est, en plus, animé d’une détermination sans faille et d’une grande patience. L’Armée malienne, à l’instar de toute armée classique n’est pas préparée pour ce genre de guerre.

 

 

En réaction aux récents accrochages, le dispositif militaire français s’est renforcé. Selon la presse française, un détachement d’environ 170 hommes se trouve d’ores et déjà dans notre pays, plus précisément, à Gao. Il s’agit d’une nouvelle opération d’auto-relève qui durera trois mois et qui aura comme objectif de sécuriser davantage la zone surtout que, vraisemblablement, plusieurs combattants du MUJAO s’y cachent. Cette manœuvre militaire qui tranche avec la volonté initiale de Paris de diminuer le nombre de soldats français au Mali à 1500 à la fin de l’année n’est, en réalité, qu’une réponse aux exigences du terrain. Le regain de tension impliquant de plus gros moyens, la France a finalement décidé de laisser sur place 2000 soldats.

 

 

Par ailleurs, une dizaine de combattants islamistes avait été neutralisée par les troupes Serval, le 1eroctobre dernier, dans la région de Tombouctou, selon le ministère français de la Défense. Cet accrochage avait requis le déploiement de troupes au sol dont les Forces spéciales et un hélicoptère de combat. Déjà en mi-septembre, un autre accrochage avait eu lieu faisant un mort côté jihadiste et deux autres avaient été faits prisonniers. Tout ceci prouve que les groupes terroristes islamistes se préparent, à commettre une vague d’attentats dans les régions Nord qui demeurent toujours vulnérables.

Ahmed M. Thiam

SOURCE: Le 26 Mars

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