Au Congo-Brazzaville, deux jours après son arrestation au terme de violents affrontements entre ses éléments et la force publique – affrontements qui ont fait au moins 22 morts en plein centre-ville de Brazzaville – le colonel Marcel Ntsourou, ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité, a pu être visité, mercredi 18 décembre, dans sa cellule. Un groupe de journalistes a ainsi été conduit par le procureur de la République, André Oko Ngakala, qui voulait les assurer qu’il était gardé en lieu sûr.
« Je vais vous présenter, tout à l’heure, le colonel Ntsourou Marcel. Je vous rappelle que lorsque vous allez visiter la cellule, aucune question ne lui sera posée », a dicté le procureur.
Juste après ce mot d’ordre, des journalistes et des officiers de police, au nom desquels, le directeur général de la police – le général Jean-François Ndenguet – se sont dirigés vers la cellule du colonel Marcel Ntsourou dans un bâtiment annexe de la Direction générale de la surveillance du Territoire.
Dans cette cellule spacieuse, l’officier – aux arrêts depuis lundi 16 décembre – est assis sur une chaise noire, tête baissée, devant un petit bureau. Il a ses deux mains menottées dans le dos. Au fond de la cellule, un petit lit à sa taille. Devant lui, un écran plasma.
Le procureur a organisé cette visite pour mettre un terme aux commentaires non fondés.
« Il est bel et bien en vie ; en lieu sûr ; il est en garde-à-vue. C’est pour mettre un terme définitivement aux spéculations de toute sorte, aux rumeurs fantaisistes, à la manipulation de l’opinion entretenue par certains organes de presse », a tenu à préciser André Oko Ngakala.
A la question de savoir si la garde à vue du colonel Marcel Ntsourou prenait fin, mercredi 18 décembre, le procureur a tout simplement répondu que l’enquête se poursuivait sereinement.
Source : RFI