Ce mardi 4 avril marque l’an 1 des attaques des quartiers sud de Brazzaville, attribuées par les autorités aux ex-combattants ninjas du pasteur Ntumi. Ces troubles se sont étendus dans la région voisine du Pool où le trafic ferroviaire est interrompu depuis novembre. Conséquences : le gaz butane n’est plus transporté jusqu’à Brazzaville où il se fait très rare. Une pénurie problématique dans la vie quotidienne.

Chaque jour ou presque, déménageurs et autres responsables de foyers transportent leurs bonbonnes de gaz dans leurs voitures personnelles, à bord des taxis ou encore dans les brouettes, à la recherche désespérée de gaz butane.

Ce spectacle désolant dure depuis des mois. « Ça fait plus de trois mois que je n’ai pas de gaz, nous explique une femme. Quand nous allons dans les points de vente on nous dit qu’il n’y a pas de gaz, que c’est déjà fini ».

« Ceux qui vendent ne savent même pas à quoi c’est dû, [cette pénurie], explique une autre femme. On est sous-informés quand même. Les autorités compétentes ne disent rien. Donc on ne sait pas ce qui se passe exactement ».

Faute de gaz butane, la façon de faire la cuisine a simplement changé dans les foyers. « Quand je rentre – parce que je travaille du matin jusqu’à 17 heures – quand je rentre je suis obligée d’allumer mon réchaud, poursuit-elle, le charbon pour faire la cuisine c’est très difficile ».

« Je suis obligée d’acheter un réchaud à pétrole ou bien du charbon pour préparer [à manger], sauf que la nourriture met beaucoup de temps [à cuire] au feu », renchérit une autre.

La pénurie du gaz butane est l’une des conséquences des troubles que connaît la région du Pool depuis pratiquement une année. Ces troubles sont à l’origine notamment de l’arrêt du trafic sur la voie ferrée.

Source: RFI