Après les attaques du 4 avril dans les quartiers sud de Brazzaville réputés proches de l’opposition, la police congolaise procède à l’interpellation de suspects dans ces zones d’habitation. Inquiets, des jeunes demandent aux autorités de respecter les règles en matière d’arrestation.
Dans les quartiers sud de Brazzaville, les interpellations policières se multiplient depuis les événements du 4 avril. « J’ai des camarades qui ont été enlevés dernièrement, ils sortaient du match et directement on les a pris. Ça fait déjà une semaine. Il y en a d’autres qui n’ont pas encore été vus », commente un habitant.
Les interpellations concernent les jeunes. Ils sont arrêtés de jour ou de nuit, en groupe ou individuellement, en pleine rue, au sortir des salles de jeu ou encore des centres de loisirs.
La police affirme rechercher des terroristes, mais les jeunes qui dénoncent ces interpellations se disent inquiets. « Vers 18 heures, 19 heures, il y a la police qui circule. Ça nous fait vraiment très peur. Je demande aux autorités qu’ils puissent nous mettre des agents de l’ordre qui font vraiment ce boulot. Ce n’est pas ceux qu’on a recrutés là, les maîtres volontaires qui règlent leurs comptes à leur manière », explique un jeune homme.
Dans certains cas, ces interpellations durent quelques heures. D’autres vont au-delà de 72 heures.
Source: RFI