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Conges de formation des fonctionnaires : La gestion de Diarra Racky Talla dérange !

La ministre de la fonction publique, du travail, chargée des relations avec les institutions, Diarra Racky Talla, est dans le collimateur de certains fonctionnaires. Au cœur de la polémique, le refus que le ministre opposerait aux dossiers des fonctionnaires qui optent pour des congés de formation…

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Durant leur carrière, certains fonctionnaires, généralement des catégories inférieures (C, B…), expriment le besoin d’aller suivre une formation, afin d’avancer en échelon, classe, indice et surtout en vue d’augmenter leur salaire. La mise en congé de formation est une mesure prévue par le statut général des fonctionnaires. Selon les termes de ce statut, 2 ou 3 ans après son intégration, il est permis à tout fonctionnaire qui le désir d’introduire une demande pour l’obtention d’une autorisation de mise en congé de formation. Mais, depuis un certain temps, plusieurs dysfonctionnements ont été constatés dans le traitement des dossiers de ceux qui demandent à aller en congé de formation.

En effet, pour que le fonctionnaire puisse aller en congé, il y a un certain nombre d’exigences, parmi lesquelles la garantie de la continuité du service. Ce qui se fait entrer en ligne de compte la gestion des ressources personnelles. Il semble, en effet, que sans se voir refuser l’autorisation de mise en congé, un fonctionnaire peut constater son dossier retardé, si dans son service son départ en congé (de formation) peut gêner le déroulement normal du service. Surtout si son remplacement n’est pas assuré. Or, un des principes de l’administration est l’organisation, la planification et la gestion rigoureuse des ressources humaines, à travers l’établissement de statistiques fiables.

Jusqu’à récemment, il a été constaté que les congés étaient autorisés dans l’anarchie la plus totale, avec des fonctionnaires qui vont souvent en formation, sans l’autorisation de leur service ; d’autres sont autorisés à aller en formation pendant qu’il n’y a aucun suppléant susceptible de les remplacer durant leur absence. Ce sont de tels dysfonctionnements que l’actuelle ministre de la fonction publique, du travail, chargée des relations avec les institutions, Diarra Racky Talla, a entrepris de corriger pour le fonctionnement harmonieux de l’administration.

Conséquence ? Elle est incomprise par certains fonctionnaires qui l’accusent de s’opposer sans motif aux congés de formation. Il est fréquent aujourd’hui d’entendre des gens qui se plaignent du temps relativement long que leurs dossiers prennent au cabinet de la ministre Diarra Racky Talla. Certains ne cachent plus leur frustration et vont jusqu’à accuser Diarra Racky Talla, de verser tout simplement dans l’abus de pouvoir.

Face à cette situation, une question se pose : Les accusations émises contre la ministre de la fonction publique, sont-elles fondées ?

Les explications qui nous ont été fournies par une source bien renseignée du département permettent de répondre par la négative. Le ministre, nous a fait savoir notre source, n’a bloqué aucun dossier et ne le fera jamais. «Certains pensent même que le ministre fait un traitement de faveur, ce qui n’est pas exact. Elle ne connaît généralement pas les titulaires des dossiers. Elle ne voit que les dossiers, suit des instructions, et regarde les cas où la formation est nécessaire et là où il n’y a aucune nécessité», nous a confié notre source. Avant de préciser qu’il s’agit d’un vieux problème qui a toujours existé au sein du département.

«Tout le problème c’est qu’auparavant l’autorisation était donnée sans que la procédure soit correctement suivie. La procédure veut que le fonctionnaire qui demande à aller en congés de formation introduise d’abord son dossier auprès de son chef hiérarchique au niveau de son service. Après l’avoir étudié, si celui-ci estime que l’agent remplit les critères, il envoie son dossier au niveau de sa Direction des Ressources Humaines (DRH) ; Là, le DRH va vérifier si les ressources humaines existent. Le souci ici est de s’assurer qu’après la mise en congé de l’agent, le fonctionnement du service ne sera pas perturbé par l’absence de l’agent. S’il estime qu’il n’y a aucun problème à ce niveau, alors le DRH transmet son dossier à la fonction Publique. Qui va vérifier à son niveau si la formation demandée par le fonctionnaire correspond à son profil et que toute la procédure administrative est bien suivie. C’est après tout ça que le dossier est envoyé chez le ministre pour signature.

Quand le dossier est accepté, le fonctionnaire est alors mis à la disposition de la fonction publique ; il pourra en ce moment aller pour sa formation ; et à la fin de ses études, quand il (le fonctionnaire) demande son rappel à activité, la fonction publique prend les actes qu’il faut pour le remettre à son service d’appartenance», nous a expliqué notre interlocuteur. Selon lui, la question soulève beaucoup d’autres problèmes, voir à la base d’autres difficultés auxquelles l’administration est aujourd’hui confrontée. L’une de ces difficultés, ajoute t-il, c’est que par le biais des congés de formation, beaucoup de fonctionnaires cherchent à muter, en quittant leur service pour un autre où ils espèrent avoir des avantages plus importants.

Et l’actuel ministre a décidé de mettre de l’ordre dans ce domaine, à partir de 2015 où le pléthore, a été constaté au niveau de certains corps qui se sont retrouvés avec pas moins de 100 personnes qui demandent l’autorisation de formation. «L’autre problème, c’est qu’avec ces congés, la pyramide est carrément inversée ; la catégorie A a nettement pris le dessus ; les catégories B et C sont aujourd’hui presque totalement éteintes du fait des congés de formations.

Aujourd’hui, on ne trouve pratiquement plus d’agent d’exécution dans les structures ; ce qui fait que ce sont les mêmes agents de conceptions qui sont obligés de devenir des agents d’exécution», souligne notre source. qui persiste et signe : «Mme ne bloque les dossiers de personne. Elle regarde comment les choses évoluent et sur la base des statistiques. Une des difficultés que soulève cette question concerne ces fonctionnaires qui décident de passer outre l’autorisation et qui, sur une décision personnelle, entreprennent une formation dans une grande école de leur choix.

«Un fonctionnaire qui va se former, qui n’a pas l’autorisation, et qui après vient demander sa régularisation, vous comprenez que c’est un problème. Dans notre pays, il y a beaucoup de fonctionnaires qui disent qu’ils vont faire leur formation et qu’après ils verront comment arranger la situation au niveau de l’administration. C’est une erreur, ce sont contre des comportement de ce type que le ministre Racky Talla a décidé de sévir », a affirmé notre source.

 

Moussa Koné

Source: L’OFFICIEL

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