Depuis la chute du régime d’ATT en 2012, la crise sécuritaire se généralise tant dans le Nord que dans le Centre du pays. Du terrorisme au conflit intercommunautaire, la faille indue du régime d’IBK sur fond d’irresponsabilités a empiré sur l’état sécuritaire du pays. Le Mouvement et l’Alliance pour le Salut du Sahel des Peulhs veulent réagir.
Des Gouvernants sombres aux multiples facettes, des loups habillés en peau de mouton, des acteurs de frustrations d’injustice contre les Peulhs ; bref voilà le point de vue de l’association des Peulhs Tabital Pulaaku sur la crise ethnique alarmante dans le Centre du pays.
En plus d’un bilan dramatique sur tous les secteurs clés pour le Développement du pays, l’inaction et l’immobilisme soldés par la prédation du régime d’IBK continuent d’engouffrer le pays vers une autre crise plus grave que celle dont nous vivons: Conflit interethnique blasonné de mercenaires, selon les populations Peulhs opprimées.
Pour rappel, depuis le premier passage du «Tigre malien» en qualité de PM à Mopti où il a annoncé le redéploiement de plus de «4000 agents avec une enveloppe budgétaire d’un demi-milliard», la situation sécuritaire qui fait rage dans le Centre devient de plus en plus préoccupante que celle du Nord. Le retrait de l’Armée dans certaines zones a engendré la création des groupes d’autodéfense qui multiplient les attaques sporadiques. Souvent, ces conflits meurtriers sont dus à des règlements de vieux comptes. Les populations locales dorment souvent avec la peur au ventre. Les habitants de ces localités accusent nos gouvernants d’avoir recruté des mercenaires étrangers par les soins de Soumeylou Boubèye Maïga pour exterminer les Peulhs. Selon toujours ces mêmes personnes, les mercenaires sontorganisées en milices d’autodéfense qui s’attaquent impunément aux populations aux mains vides. Partout, ce sont des déplacés.
En effet, le conflit dit intercommunautaire a occasionné la mort des centaines de personnes dans principalement la Région de Mopti. Les acteurs viennent de lancer des images à travers une vidéo d’une durée de 2mns 46 secondes vacillante sur les réseaux sociaux. Indexé par Tabital Pulaaku pour complicité et instigateur des exactions contre la communauté peule, le Gouvernement SBM est qualifié en véritable pompier pyromane.
L’ingérence partiale et la mauvaise foi du régime en place en seraient les germes nocifs. Selon Mamadou Abdoulaye Bah, Vice-président du Bureau national de la jeunesse de Tabital Pulaaku-Mali, c’est le Gouvernement malien qui est l’épine dorsale du chaos: «En réalité, ils ne disent que ce qui concerne les Peulhs. Mais le Gouvernement doit savoir qu’il n’y a pas de conflit entre Peulhs et Dogons ou Bambara. Mais c’est lui qui est complice, et nous n’allons pas accepter cela. C’est le Gouvernement qui a armé les chasseurs pour détruire nos villages, nos hameaux et abattre ou enlever nos troupeaux. Nous avons déjà haussé notre drapeau et nous ne considérons plus celui du Mali. Et c’est le Mouvement Alliance pour le Salut du Sahel. Nous appelons tous les Peulhs du monde à y adhérer. Nous allons tuer tous les mercenaires et toute personne qui annoncerait qu’il y a un conflit ethnique. Nous allons offenser l’armée malienne pour des exactions commises», s’est-il insurgé dans ladite vidéo.
Que, donc, se dévoile de cette déclaration ?
D’une manière ou d’une autre, en plus des prémices d’une crise sociale, le Gouvernement SBM ne serait qu’un « semblant guérisseur », selon Mamadou Abdoulaye Bah. Car, d’après lui, c’est le Gouvernement SBM même qui a déguisé des mercenaires étrangers en chasseurs pour semer le désordre entre les ethnies qui ont cohabité depuis des décennies. En ces termes, il dira : « C’est une crise politique planifiée par Ibrahim Boubacar Kéïta et le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga qui a amené des mercenaires étrangers lors de son passage en Côte-d’Ivoire contre les Peulhs. Nous descendrons sur Bamako si IBK se fait réélire» a-t-il averti.
La problématique de la question sécuritaire du Nord regorge toujours des côtés obscurs dont le citoyen malien n’a jamais pu avoir une explication. Des milices d’autodéfense se multiplient sous le regard silencieux du Gouvernement. Pour les Communautés Dogons, Bambaras, Peulhs, tout le monde crée sa propre milice d’autodéfense, sa propre armée. Au rythme où vont les choses, tout nouveau foyer de tensions émergeant entre ces miliciens pourrait enfanter des conséquences inattendues. Le temps donnerait-il raison à l’Écrivain traditionaliste Doumbi Fakoly qui disait dans une interview accordée au Quotidien le COMBAT, le 26 mars d2018, qu’IBK se focalisera sur la généralisation de la situation sécuritaire du pays pour se faire reconduire.
À bon entendeur, salut !
Seydou Konaté : LE COMBAT