Le nombre de réfugiés ne cesse d’augmenter au Soudan du Sud. Les civils ayant trouvé refuge dans les bases onusiennes dans le pays approche les 200 000. Un nombre jamais atteint en 20 mois de guerre civile, a annoncé l’ONU ce lundi, date-limite fixée par la communauté internationale aux belligérants pour trouver un accord de paix. Malgré cet ultimatum et les menaces de sanctions, les deux parties ont à nouveau échoué à conclure un accord de paix lundi.
Contrairement aux rebelles, le gouvernement a refusé de signer le document négocié et réclame un nouveau délai de 15 jours. Le secrétaire-général du parti au pouvoir, Pagan Amum, au nom du gouvernement, et l’ancien vice-président Riek Machar, chef des rebelles, ont signé ce document, sous les yeux du Président Salva Kiir qui avait auparavant serré la main de M. Machar. Mais le Président a finalement refusé de signer l’accord dans l’immédiat.
Les réfugiés qui constitue un tiers de plus en à peine plus d’un mois, s’entassent actuellement dans les huit bases de la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss). Ils sont réparties dans six localités à travers le pays, dont Juba la capitale. Certains ont rejoint ses bases dès le début du conflit, qui oppose le Président Salva Kiir et son ancien vice-Président Riek Machar, limogé six mois plus tôt. Selon les estimations de l’ONU, plus de 70% des 12 millions d’habitants ont besoin d’aide pour survivre, mettant en garde contre les risques de famine.
De nomreuses ONG ont également mis en garde contre les risques de propagation de maladies contagieuses comme le choléra.
Source: afrik