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Conférence sur le foncier en Afrique : les experts appellent à la mise en place de structures de gouvernance et au partage équitable des terres

La 3ème conférence sur le foncier en Afrique, organisée par la Banque africaine de développement (BAD), s’est ouverte, lundi 25 novembre 2019 et s’achèvera vendredi, à Abidjan. Elle est placée sous le thème : « Remporter la lutte contre la corruption dans le secteur foncier : option viable pour la transformation de l’Afrique ».

Réunissant les experts, les chefs coutumiers, les organismes internationaux autour de pistes de solutions durables et réalistes, cette rencontre a appelé à une meilleure gestion foncière dans les pays africains, ainsi qu’à la mise en place de structures de gouvernance en matière foncière au niveau des différents pays africains et au partage équitable des terres entre hommes et femmes.

Intervenant à cette occasion, le vice-président principal de la BAD, Charles Boamah, a fait savoir que « cette corruption prend de nombreuses formes, la corruption ou les transactions foncières illicites n’en sont qu’un exemple. Les promoteurs immobiliers et les spéculateurs ciblent spécifiquement les pays dotés de systèmes de gouvernance faibles. Les puissantes élites locales sont également plus susceptibles de manipuler de tels systèmes pour servir des objectifs restreints, qui ne profitent pas au public ».

Tout en ajoutant que l’usage de technologies comme la Blockchain, dans le processus d’attribution des terres, pourrait réduire les risques de corruption.

Quant à Josefa Sacko Correia, membre de la Commission chargée de l’agriculture et de l’économie rurale à la Commission de l’Union africaine, elle a indiqué : « pour que nous puissions gagner le combat contre la corruption, nous devons nous assurer que la terre est distribuée équitablement et accessible à tous, plus particulièrement aux femmes, aux jeunes et aux autres groupes vulnérables », notant que les femmes, bien que contribuant de manière significative à la production agricole en Afrique, jouissent de moins de droits à la terre.

Selon Transparency International, une personne sur cinq dans le monde verse un pot-de-vin pour un service foncier. En Afrique, chaque seconde, un client est confronté à un problème de corruption dans les administrations foncières.

André Chadrak

Agence Ecofin

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