Les travaux de la 4è édition de la Conférence nationale sur la protection sociale ont débuté, hier à l’hôtel de l’Amitié, sur le thème : «Opérationnalisation et financement du socle de protection sociale au Mali». L’ouverture était présidée par le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadou Konaté, en présence de son collègue en charge du Travail et de la Fonction publique, Mme Diarra Raky Talla.
En souhaitant la bienvenue aux participants, le ministre Hamadou Konaté expliquera que la rencontre s’inscrit dans le cadre du mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion sociale. Comme pour les années précédentes, le thème de cette année est aussi évocateur, a expliqué le ministre, tout en invitant à intégrer les valeurs qui symbolisent la solidarité, l’entraide et la réconciliation pour un mieux vivre ensemble dans notre pays.
Selon les recommandations approuvées par la 101è session de la Conférence internationale du travail en 2012, les socles de protection sociale sont des ensembles de garanties élémentaires de sécurité sociale, définis à l’échelle nationale et qui assurent une protection visant à prévenir la vulnérabilité et l’exclusion sociale. A ce titre, Hamadou Konaté a noté que le Régime d’assurance maladie universelle (RAMU) qui sera bientôt opérationnel au Mali, procède de la volonté d’assurer sur le plan sanitaire la couverture de toute la population. Il vise en particulier à permettre à chacun de bénéficier des services de santé, sans s’exposer aux risques d’appauvrissement.
« Pour être efficace dans la lutte contre la pauvreté, les privations et les inégalités, le socle de protection sociale pour une mondialisation juste et inclusive ne doit pas opérer isolement», a relevé le ministre en charge de la Solidarité. Pour lui, il doit être accompagné d’autres stratégies comme le renforcement des institutions sociales, des institutions du travail et la promotion d’un environnement macroéconomique favorable à l’emploi. Le ministre Konaté a saisi l’opportunité pour saluer la coopération fructueuse avec les acteurs, animant mensuellement le «Groupe protection sociale». Il s’agit d’un rendez-vous entre acteurs étatiques et non étatiques en charge de la protection sociale.
Le chef de file des partenaires a salué le gouvernement pour les efforts déployés en faveur des communautés, les plus vulnérables, dans le cadre de la réduction de la pauvreté, de la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle et de l’inégalité. Au nombre des acquis, Mme Mme Lucia Elmi s’est réjouie des progrès réalisés dans la mise en œuvre des filets sociaux, du registre social unifié des bénéficiaires de protection sociale et de la réalisation d’un certain nombre d’analyses et d’études dans le cadre de l’actuel plan d’action de la protection sociale. Cependant, elle a indiqué que ces progrès ne doivent pas occulter l’ampleur des défis qui nous interpellent pour l’atteinte de la couverture universelle en protection sociale. Parmi lesquels, l’utilisation des services de santé par les bénéficiaires identifiés du Régime d’assistance médicale (RAMED) qui prend en charge les indigents.
Durant deux jours, les participants auront à plancher sur une pluralité de thèmes, entre autres, comment définir et financer la protection sociale; le concept du socle social et rôle de la protection sociale pour développer le capital humain, l’état de mise en œuvre d’autres réformes dont le RAMU et le registre social unifié.
Aminata D. SISSOKO
L’Essor