La Conférence d’entente nationale (CEN) au Mali se poursuivait, jeudi à Bamako, pour la troisième journée consécutive, avec la participation des forces vives du pays, «déterminées» à chercher, le temps que dureront les assises, les éléments constitutifs d’une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation, élaborée sur une base consensuelle pour réussir le renouveau du pays, ont rapporté jeudi des médias.
La Conférence d’entente nationale (CEN) au Mali se poursuivait, jeudi à Bamako, pour la troisième journée consécutive, avec la participation des forces vives du pays, «déterminées» à chercher, le temps que dureront les assises, les éléments constitutifs d’une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation, élaborée sur une base consensuelle pour réussir le renouveau du pays, ont rapporté jeudi des médias. Les participants (toutes les forces vives du Mali), sont «déterminés» à produire «les éléments qui seront pris en compte dans la charte pour la paix, l’unité et la réconciliation», selon les médias maliens. «Cette conférence se veut donc celle de tous les Maliens, sans rejet, qui sont à la recherche d’une paix véritable est juste», a tenu à préciser Baba Hakib Haidara, président de la commission préparatoire de la CEN. «C’est un processus qui va durer autant que nécessaire et bénéficier de l’adhésion de tous», a-t-il affirmé. Pour y arriver, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, tout comme le président de la commission préparatoire, ont invité chacun et chacune à «transcender les peurs, les méfiances et les ressentiments, si légitimes soient-ils, pour adopter un esprit d’ouverture». «Cette conférence nationale est un train qui démarre. ceux qui ne l’auront pas prise peuvent toujours le rattraper à une autre gare», avait déclaré le président malien, à l’ouverture de la conférence. La conférence, présentée comme «jalon essentiel pour la réconciliation au Mali», a été marquée par la présence du Premier ministre malien et de son staff ministériel, les présidents des Institutions du Mali, les députés à l’Assemblée nationale, les responsables de la mission onusienne, dont le chef de la Minusma, les représentants des groupes signataires de l’accord de paix, dont la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), le chef de file de la Médiation internationale et président du Comité de suivi de l’accord. On y notait aussi la présence de tous les anciens Premiers ministres maliens, les gouvernements de région, les chefs de missions diplomatiques et organisations internationales, les organisations de la société civile (OSC), les chefs traditionnels et religieux. La conférence d’entente nationale est inscrite au chapitre de l’Accord de paix et la réconciliation au Mali.
Cet accord a été conclu après plusieurs rounds de négociations à Alger, avant sa signature en mai- juin 2015 par le gouvernement malien, les groupes politico-militaires du nord et la médiation internationale conduite par l’Algérie. D’autre part, l’état d’urgence, en vigueur depuis 16 mois, a été prorogé à partir d’hier pour au moins dix jours, a annoncé le gouvernement dans un communiqué. L’état d’urgence ayant expiré le 29 mars, «il est apparu nécessaire de le déclarer à nouveau pour une durée de 10 jours à compter du vendredi 31 mars 2017 à minuit», selon le texte publié jeudi soir et qui précise que «sa prorogation interviendra si l’évaluation de la situation sécuritaire le justifie».
R. I.
Source: elmoudjahid.