Le directeur de la section de la Réforme du Secteur de la Sécurité et du DDR a tenu une conférence de presse le 25 janvier au quartier général de la MINUSMA à Badalabougou. Elle intervient à la veille de la présentation aux membres du conseil de sécurité, du rapport trimestriel du secrétaire général de l’ONU sur la situation au Mali. Dans son exposé, Samba Tall a établi l’état d’avancement du mécanisme opérationnel de coordination et du processus de cantonnement, démobilisation désarmement et réinsertion.
Longtemps attendu, l’opérationnalisation du mécanisme opérationnel de coordination (MOC) de Kidal et Tombouctou et le processus de cantonnement, désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) ne sont pas encore lancés. Selon Samba Tall, directeur de la section du Secteur de la Sécurité et du DDR le mode opératoire de cantonnement qui est un préalable a été déjà adopté depuis octobre 2015 par le gouvernement et les groupes signataires.
Il a précisé que ces mouvements signataires ont déposé les listes de leurs combattants pour les Mocs mais ils n’ont pas jusque-là soumis les listes globales certifiées comme prévue par l’Accord de paix. Nonobstant, des points pour l’avancement du processus sont toujours en discussions, notamment sur la question des critères d’éligibilités pour le DDR et l’intégration. « Globalement c’est fait, mais il y a quelques discussions en cours pour les finaliser », rassure le responsable du DDR. En principe c’est après toutes les phases préparatoires qu’intervient la phase de cantonnement. « La MINUSMA a déjà construit huit sites de cantonnement et le gouvernement est en train d’en aménager deux autres », informe Samba Tall. Toutes les procédures administratives et financières pour soutenir les combattants sont remplies. « Les budgets sont totalement mobilisés et à disposition», rassure le directeur.
Relatif au DDR, Samba Tall souligne que le désarmement est volontaire. La procédureconduite par commission nationale de DDR avec l’appui de la MINUSMA consistera à vérifier le statut du combattant. « On en enregistre ses données, son arme et on lui donne une carte de démobilisé », explique Samba Tall. Il est prévu de faire des séances de formation aux personnes qui seront réinsérées dans la vie civile et d’autres séances pour celles qui évolueront dans l’armée. « Ceux qui n’ont jamais eu un métier, nous les formerons à un métier pour qu’elles reprennent pied dans la société », souligne le directeur. « Ceux qui seront choisis pour intégrer les forces de défense et de sécurité, seront conduits dans des centres de formation de l’armée », poursuit Samba Tall. Tout ce processus ne saurait démarrer selon le directeur du DDR sans le mécanisme opérationnel de coordination qu’il considère comme « un préalable au cantonnement ». « Il y a des discussions en cours en ce moment entre les trois partis, sous la houlette du haut représentant du chef de l’Etat pour la mise en œuvre de l’Accord sur les derniers détails pratiques pour la mise en œuvre du Moc deTombouctou et de Kidal et aussi le renforcement de celui de Gao », le directeur Samba Tall. Selon lui, les Mocs de Tombouctou et de Kidal seront mis en œuvre dans le mois de février, permettant ainsi enchaînement avec le cantonnement. Les membres du conseil de sécurité de l’ONU ont exprimé le 24 janvier impatience face à la lenteur de la mise en œuvre de l’Accord. « Les membres du conseil ont exprimé d’une même voix leur voix leur impatience face aux retards qui continuaient d’entraver la mise en œuvre intégrale des principales dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali », souligne la déclaration à la presse faite par le conseil.
Journal du mali