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Conférence d’Abou-Dhabi sur le patrimoine en péril : LA FRANCE METTRA 30 MILLIONS DE DOLLARS DANS LE FUTUR FONDS

A l’initiative de la France, une conférence internationale sur le patrimoine en péril se tiendra, les 2 et 3 décembre 2016, à Abou Dhabi, aux Emirats arabe unis.

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Elle doit déboucher sur des propositions concrètes afin de protéger davantage, mettre en valeur, voire de financer la réhabilitation du patrimoine culturel menacé par les conflits armés et les catastrophes naturelles.

En prélude à cette conférence, l’ambassadeur de France au Mali, Mme Evelyne Decorps, a rencontré la presse nationale pour donner des informations. C’était hier, mardi 29 novembre, dans son bureau à la chancellerie sise au quartier du fleuve.
Dans le contexte actuel des crises au Moyen-Orient et des destructions de sites patrimoniaux, le président de la République française, François Hollande, a placé la protection du patrimoine en péril au cœur de ses priorités. Organisée en lien avec les Emirats arabes unis, la conférence d’Abou Dhabi constitue un évènement fédérateur qui permettra de mobiliser, au plus haut niveau, les Etats, les organisations internationales, les Fondations, les ONG autour de propositions ambitieuses en matière de protection du patrimoine. Elle sera inaugurée par les deux Chefs d’Etat, en présence de la directrice générale de l’UNESCO.
Cette conférence poursuit deux objectifs : la mise en place d’un fonds international de 100 millions de dollars US, dédié au financement d’actions pour la protection du patrimoine culturel en péril et la création d’un réseau international de refuges, c’est-à-dire un réseau de pays s’engageant, sur des garanties communes, pour accueillir, de manière temporaire, les biens culturels d’un pays faisant face à une situation de conflit armé. La conférence pourrait également adopter une déclaration politique commune en faveur de la protection du patrimoine en péril.
La France s’est déjà engagée à mettre 30 millions de dollars dans le fonds. Les propositions des émiratis et d’autres partenaires sont attendues.
Notre pays sera représenté par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. Il sera accompagné notamment par le ministre de la Culture, le maire de Tombouctou, le directeur du Musée national et celui du Musée du Sahel de Gao.
Mme Decorps a rappelé que l’idée n’est pas nouvelle. La France, la Suisse et l’Italie ont déjà accueilli des objets de pays en proie à des difficultés et dont le patrimoine culturel était menacé. Comme ce fut le cas du Musée du Prado, en Espagne. Et tout récemment, le Musée du Louvre à Paris était menacé par la crue de la Seine. Mieux, la France a d’ailleurs pris les devants en adaptant sa législation afin de lui permettre d’accueillir des objets culturels en péril venant d’autres pays dans des conditions très claires et qui garantissent, à la fois, l’accessibilité et le retour.
Le fonds ne sera pas qu’un instrument de plus dans la mesure où il sera transversal. Les pays candidats à l’utilisation du fonds pourront proposer eux-mêmes les projets à financer. Ils auront également la possibilité de faire des formations, des conditionnements des objets, des protections.
L’ambassadeur a insisté sur le fait que tous les objets précieux pourront être archivés, de manière à ce qu’en cas de besoin l’on puisse les reconstruire également.
Les Emirats sont lancés dans une grande aventure culturelle, avec notamment la construction d’une réplique du Musée du Louvre à Abou Dhabi. Au cours des échanges sur les différents projets, la France et le Royaume d’Abou Dhabi se sont mis d’accord sur ce projet d’envergure internationale.

Y. DOUMBIA

 

 

Source: essor

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