Pour la transition tant attendue, les concertations nationales se sont déroulées du 10 au 12 septembre derniers au Centre Internationale de Conférences de Bamako (CICB), sous l’égide du Comité National pour le Salut du peuple (CNSP) au pouvoir depuis le 18 août 2020. Démarrés, le jeudi 10 courant, les travaux de ces concertations ont mobilisé 500 participants issus des principales composantes des forces vives de la nation malienne. Sur la base d’un document de 8 pages, ces participants étaient en ateliers de cinq groupes d’études et d’analyse, les débats ont été houleux. A l’issue des travaux, ils sont parvenus à une série de recommandations pour certaines consensuelles et, pour d’autres, incompatibles avec les attentes légitimes du peuple malien.
Les 10, 11 et 12 septembres 2020, 500 représentants et délégués de la classe politique malienne, de la société civile, des centrales syndicales nationales, des mouvements et groupes armés et de la presse nationale étaient en conclave au Centre Internationale de Conférences de Bamako (CICB). C’est autour des pertinentes questions axées de la nation axées principalement sur : la forme et la durée de la Transition ; le profil de celui qui aura à présider cette transition ; la Charte de la cette transition et l’organe législatif requis.
A l’issue des travaux, terminés tard dans l’après-midi du samedi 12 septembre, les participants ont opté pour une Transition dont la durée sera une période de 18 mois avec, à sa tête, un Président, Vice-président avec un Gouvernement de 25 membres dont un Premier ministre et un Conseil de transition dont l’effectif variera entre 51 et 121 membres. Un Gouvernement qui sera, du reste, composé majoritairement de technocrates.
Dans leurs recommandations finales, il est prévu aussi que le Président et le Vice-président de la Transition soient choisis par un collège désigné par le CNSP. Dans le même document, selon le rapporteur général, Moussa Camara, les participants ont travaillé soigneusement sur la feuille de route et la Charte de la transition en vue.
Durant les trois journées de concertations, ils ont passé en revue tous les documents et propositions soumis par écrits à leur appréciation technique. Ils ont amendé certains, amélioré d’autres, puis ils sont parvenus à un consensus final. L’organe législatif, quant à lui, sera constitué de 121 membres et il sera dirigé par un Président choisi et élu par les membres.
La feuille de route comprendra six chapitres axés sur les volets Sécurité et Lutte contre le terrorisme, Amélioration de la Gouvernance, Refondation du système éducatif national, Réformes politiques et institutionnelles et Organisation des élections générales libres et transparentes.
Dans son discours de clôture officiel des travaux, le patron de la junte, le Colonel Hassimi Goïta, s’est félicité de la tenue de ces concertations et s’est engagé solennellement au nom du CNSP de tout mettre en œuvre pour l’application rigoureuse des présentes conclusions. Au passage, notons que les discussions ont été tendues et les débats houleux, voire très heurtés. Surtout autour de la durée, de la forme et de la désignation du collège en charge de la nomination des Présidents et Vice-président de la transition.
Djankourou
L’AUBE