Une présumée conversation téléphonique, entre Alassane Dramane Ouattara (ADO) et Dr Boubou Cissé, ancien Premier ministre malien, a été virale sur les réseaux sociaux. Le parquet du tribunal de première instance de la commune IV du District de Bamako vient d’ouvrir une enquête.
« Ouverture d’une enquête préliminaire, par le parquet de Céans pour atteinte ou tentative d’atteinte et complicités à la sûreté intérieure et externe du Mali : support, une conversation téléphonique, dont l’authenticité en cours de vérification entre deux hautes personnalités, dont l’une est malienne », annonce le parquet de la commune IV du District de Bamako.
Sur cette vidéo, diffusée vendredi 11 février, par Afrique-Media, télévision panafricaine basée au Cameroun, on entend l’ex-Premier ministre malien, aujourd’hui à l’extérieur du pays, faire le point des effets des sanctions imposées au Mali, le 9 janvier dernier, par la CEDEAO et l’UEMOA ; tandis que le président ivoirien, se satisfait des conséquences graves de ces sanctions sur la population malienne. Avant de qualifier la Russie de « partenaire peu fiable ».
Et le président ivoirien de conclure, en ces termes : « Ces autorités maliennes n’ont encore rien vu. Elles n’ont pas le choix : elles devront faire ce qu’on leur a dit, ou se plier à ces sanctions ».
D’une durée d’environ 30 minutes, cette vidéo – non encore authentifiée – a été virale sur les réseaux sociaux.
En attendant les résultats de son authentification, le parquet du tribunal de première instance de la commune IV du District de Bamako a ouvert une enquête préliminaire pour « atteinte ou tentative d’atteinte et complicités à la sureté intérieure et extérieure du Mali ».
Interrogé, sur cette vidéo par « Afrique-Média », la télévision panafricaine, Luc Michel, géo-politologue belge, affirme que « les propos de Alassane Dramane Ouattara ne sont, ni plus, ni moins, que de la propagande ». Avant de conclure « chers Africains, tenez bon ! ».
Pour l’heure, aucune réaction, ni de l’ex-Premier ministre malien, ni du président ivoirien.
Oumar Babi
Source: Canard déchaîné