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Compagnie malienne de navigation COMANAV : Qui veut « noyer » la PDG ?

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Créée depuis 1968, la Compagnie malienne de navigation (Comanav) est la seule Société d’Etat de l’époque qui, contre vents et « vagues »  a le mérite d’exister aujourd’hui encore.Une longévité qu’elle doit, à l’engagement et à la détermination de ses travailleurs et aussi et surtoutà la Directrice de la Société Mme Dembélé Goundo Diallo.Mais, cela ne compte souvent pas au Mali, car les malveillants et les arrivistes ont cette particularité de tenter de tout détruire, même si pour cela, ils devraient saper le moral de ceux qui construisent et souiller leur honneur. C’est ce qui expliquecertainement cette infâme campagne de dénigrement que mènent (à travers une certaine presse depuis quelques temps)des individus « courageusement » tapis dans l’ombre, contre la brave PDG de la Comanav.

Source de vie, offrant à boire et à manger, le fleuve Niger constitue également une voie naturelle de désenclavement de plusieurs localités du pays dont les plus isolées comme les régions de Tombouctou et Gao. C’est pourquoi, aux premières heures de l’Indépendance du Mali, les autorités s’étaient attelées, dès 1962, à créer une Compagnie Nationale de Navigation. Celle-ci a hérité de la période coloniale, de vieux bateaux comme le Bateau Mali, le bateau Liberté, de remorqueurs et chalands, avant d’être dotée d’un tout niveau navire dénommé le Général A.SOUMARE.

Devenue un symbole de la souveraineté nationale, la Compagnie Malienne de Navigation s’était aussi distinguée pendant plusieurs années comme l’une des sociétés d’Etat les plus rentables parmi toutes les autres, aujourd’hui privatisées ou simplement… mortes pour de bon.  Elle aurait, pourtant pu évoluer dans ce sens, mais, face à la dégradation du lit du fleuve et l’ensablement vertigineux de celui-ci, ses vieux bateaux trop volumineux et trop lourds ne lui permettent guère d’accomplir son historique mission de désenclavement des régions nord du Mali

En effet, depuis plusieurs années, à cause de la dimension et du poids des bateaux courriers, ceux-ci ne peuvent être exploités que 4 (voire 3) mois sur les 12 de l’année. Et, à partir de Décembre, voire novembre, à cause de la décrue, la COMANAV est obligée d’immobiliser ses « ferrailles », mettant ainsi fin à sa campagne de transport fluvial.

Cette période de 8 mois d’inactivité de la COMANAV, constitue le plus grand calvaire pour une grande partie des populations du Nord qui subissent du coup, une hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité.

Sucre, lait, huile, savons, petit mil et autres céréales voient leur prix s’emballer par rapport au reste du pays, faute de moyens de transport. Même les produits pharmaceutiques se font souvent rares dans ces localités, pendant cette période.

La « ruée » vers la mort

 

Face à la situation, c’est la pagaille et l’anarchie qui s’installent sur le fleuve. Faute de code fluvial, n’importe qui, s’improvise transporteur fluvial, n’importe quel machin flottant, un moyen de transport. Pendant ce temps, une bonne partie de nos populations dont la vie est liée au transport par voie fluviale, est contrainte d’emprunter ces nombreuses pinasses, pirogues et autres « Sotrama » flottantes, nées de l’impossibilité pour la COMANAV d’assurer le transport des personnes et des biens dans des délais raisonnables.

Et le drame, c’est que, ces pinasses, pirogues et autres « engins », dépourvus de tout dispositif de sécurité, finissent très souvent leurs voyages, sous les eaux du Djoliba. Quant à l’ensablement du fleuve Niger, cette redoutable catastrophe naturelle qui hypothèque l’avenir de notre pays, (malgré les timides actions de stabilisation des dunes de sable longeant le fleuve Niger sur financement du Fonds Européen de Développement), l’Etat Malien n’y peut rien, car, il faudrait des investissements colossaux pour le combattre.

« La COMANAV est une entreprise appartenant exclusivement à l’Etat malien, donc au peuple malien. En tant que responsables chargés par nos autorités de veiller à la participation effective de la compagnie au désenclavement de notre pays, nous ne pouvons nous soustraire au devoir d’informer les Maliens, de l’importance et de l’enjeu du transport fluvial dans notre pays, ainsi que des actes posés par nos autorités pour l’épanouissement du secteur, mais aussi, de nos espoirs et nos inquiétudes ».

Celle qui nous adressait humblement et en toute courtoisie ces paroles, en 2002, c’était Mme Dembélé, PDG de la COMANAV, l’une des rares femmes au Mali qualifiées et expérimentées dans le domaine de la navigation fluviale. Selon Mme Démbélé, la COMANAV a vécu 2 étapes dans son évolution. La première qu’elle qualifie de vaches grasses, remonte à la décade des années 1960.

En effet, de 1962 à 1976, la COMANAV aura été l’une des entreprises d’Etat les plus rentables du pays. Cela était dû, au fait que, d’une part, les bateaux présentaient des conditions techniques optimales et d’autre part, la flotte naviguait dans un fleuve profond et peu affecté par l’ensablement. Ce qui suscitait, selon Mme Dembélé, l’engouement des passagers et brisait le flanc à la concurrence déloyale des pinasses dont les conditions de navigation exposent nos populations à tous les dangers.

L’étape de vaches maigres pour la COMANAV a commencé à partir de 1977. En effet, depuis, les « bateaux Mali » n’avaient pas que tangué. Ils étaient sur le point de couler. Il aura fallu l’engagement sans conditions de l’ensemble des travailleurs de la COMANAV et la rigueur de son équipe dirigeante, pour éviter le naufrage fatal.

Quand la « presse » s’en mêle

Jamais la Comanav, face aux difficultés qu’elle traverse aujourd’hui encore n’aura constitué un sujet d’intérêt pour la presse. La bonne, comme…….l’autre.

Ce qui est facile à comprendre, quand on sait qu’au Mali, (hélas) nombre de journalistes ne s’intéressent qu’à l ‘argent et à « là où il y a l’argent ».Curieusement cependant, depuis quelques semaines, un journal de la place s’est donné la peine d’aller à Koulikoro pour se nourrir de ragots à propos de la Société. Il n’est d’ailleurs pas exclu qu’il soit servi sur place à Bamako. Mais, qu’importe.

Dans l’écrit, le confrère fait état d’une « gestion chaotique » de la Comanav par sa directrice générale qui, serait PDG de la structure depuis « une vingtaine d’années ».Si le ridicule tuait…

La Comanav est une Société qui a un contrat-plan avec l’Eta. La structure ne fonctionne pas qu’avec les seuls moyens de l’Etat, même si elle a une mission publique de désenclavement des régions nord du pays.

C’est dire que, ses vieux bateaux partent tous les mardis, de Koulikoro à Gao (avec ou sans passagers ou fret) et retournent au lieu de départ dans les mêmes conditions. Et, au cours de nos nombreux reportages à bord de ces « vieilleries » flottantes, les techniciens nous ont expliqué qu’un seul bateau pour un voyage Koulikoro-Gao-Koulikoro, « avale » 22.000 litres de gaz oil.

A cela, il faut ajouter toutes les autres charges fixes d’exploitation.

Tout cela, avec de maigres recettes et pendant seulement 4 ou 5 mois de navigation.

Dans ces conditions, que peut-elle, la pauvre PDG de la Comanav « gérer », et en plus de manière « chaotique » ?

Autre précision, Mme Dembélé Goundo Diallo, n’est  PDG de la Comanav que depuis 2002. Et, 12 ans, ce n’est pas une vingtaine d’années.

Toujours, selon le confrère, la PDG de la Comanav « ambitionne d’élargir son action. Elle veut tout contrôler : des chauffeurs, en passant par d’autres partenaires ». Oùest le problème ?

Quand un « chauffeur, un partenaire » ou même un journaliste prétend être honnête, alors, pourquoi, avoir peur d’un contrôle ?

La PDG de la Comanav est aussi accusée d’avoir « bazardé » l’INACOM alors c’est à partir de la restructuration de l’Entreprise en 1994, que cette unité qui était partie intégrante de la COMANAV, a été privatisée. Madame DEMBELE n’était que Chef service commercial et Chef de la représentation de la COMANAV à Bamako.

Quant à l’appel d’offres du ministère de l’Equipement et des Transports pour l’acquisition de 3 bateaux à faible tirant d’eau au compte de la Comanav, il est facile de comprendre que le PDG « d’une Société d’Etat » ne saurait attribuer un quelconque marché ou empêcher un postulant d’être attributaire pour qui connait les procédures en la matière.

« Quand la mémoire va chercher du bois mort… ».

Le jeune confrère, dans le combat, qui n’est certainement pas le sien, écrit également dans ses colonnes à propos d’un cuisinier abusé et piétiné de la Comanav et d’un autre n’ayant aucune expérience en la matière et qui gère un restaurant à bord des bateaux Comanav.

Le reporter du journal 26 Mars connaît et l’un et l’autre. Avant même que Mme Dembélé n’ait été PDG de la Société. Le cuisinier « abusé », nous est bien connu.

En effet, nous avions voyagé, il y a quelques années à bord du Kankou Moussa dont il  assurait la gestion de la restauration. L’homme, très narciste combattait déjà la Comanav, (plutôt ses responsables de l’époque) pour un petit espace appartenant à la structure et dont il voulait s’en approprier.

Notre cuisinier en réalité faisait partie du personnel de la Comanav et, suite à la restructuration de l’Entreprise, il avait volontairement opté pour la retraite anticipée.

Toujours à propos d’histoire de cuisinier, le confrère évoque le cas… d’un certain Ely Diarra qui « gère sans diplôme la restauration dans un bateau Comanav. Cela, grâce à sa « cousine, Mme la PDG ».

Il faut plaindre le jeune confrère (à moins qu’il ne soit lui aussi « abusé ») d’écrire des contre-vérités avec pour objectif de nuire.

En effet, Mr Ely Diarra est gérant (côté cuisine) depuis 1992 bien longtemps avant que, Mme Dembélé, n’ait été PDG de la structure.

Pire, le jeune confrère a prêté ses colonnes à ces individus, si courageux (puisqu’ils se cachent) pour oser, de la manière la plus vulgaire, la plus insolente tenter de créer la division et la méfiance entre la PDG de la Comanav et ses proches.

Une histoire cruellement floue qui rappelle cette citation de cet écrivain français qui disait : « Quand c’est flou, c’est parce que, il y a un loup ».

Ce loup est connu et a tout le loisir de continuer de danser…

Ce loup, nous le désignerons ultérieurement. Le temps de permettre aux loups de danser…

 

Boubacar SANKARE.

SOURCE: Le 26 Mars
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