Aux Comores, les campagnes présidentielles et gouvernementales ont été ouvertes le mercredi. Des élections anticipées auront lieu les 24 mars et 21 avril prochain. Suite au changement de la constitution en juillet dernier, l’actuel président qui a déjà effectué trois ans de son quinquennat, Azali Assoumani, est aussi candidat à sa propre succession.
Lors de ces opérations électorales aux Comores, la Cour suprême a invalidé plusieurs candidatures dont celle du leader de l’Opposition, Mohamed Ali Soilihi qui a vu son ultime recours rejeter le mercredi dernier. Au total, ils seront douze candidats à s’opposer au président sortant durant cette campagne. Cependant, les informations attestent que le premier jour de la campagne a été effectué dans le calme. Ce, malgré que les affichages soient encore timides pour les treize candidats à la présidentielle. À noter que trois d’entre ces candidats sont indépendants, issus du même parti. Parmi les candidats, un est un ancien fidèle du président Azalai sur qui ce dernier peut compter pour plus d’électorats. La journée du mercredi a été l’occasion pour les membres de la Cour suprême de confirmer le rejet de la candidature du leader de l’opposition, Mohamed Ali Soilihi. Chose qui a incité certains militants de l’opposition du pays à crier à la mascarade électorale en mettant en garde ceux qui s’apprêtent à mener le pays dans ce jeu. Ce rejet de candidature du leader opposant, Mohamed, a intensifié le manque de confiance entre ces militants opposants et les membres de la Cour suprême nommés par le président de la République. De son côté, le président Azali s’est dit content d’avoir donné l’opportunité démocratique à ses opposants de le défier. À retenir que ce président sortant avait annoncé qu’il préférerait gagner l’élection de cette présidentielle dès le premier tour pour permettre en effet de faire des économies au pays qui organise ces élections en fonds propres.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays