Le Parena exprime sa profonde inquiétude devant l’escalade de la violence dans la région de Ménaka et les massacres de populations civiles perpétrés ces derniers temps.
Les 26 et 27 avril à Aklaz (Anderamboukane), à Akawassa (Ménaka) au total 47 personnes ont été sommairement exécutées par des terroristes dans cette partie du territoire.
Le 1er mai à Tin-Dinbawen et à Taylalène, Commune de Ménaka, 17 nouveaux civils ont été sauvagement exécutés. Des atrocités innommables y ont été commises sur des vieillards et des enfants.
Le Parena condamne les attaques contre les populations civiles maliennes et nigériennes.
Il présente ses sincères condoléances aux familles des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés.
Pour le Parena, la côte d’alerte est atteinte. L’instabilité fait des ravages. Au cours du seul mois d’avril, plus de 200 personnes ont perdu la vie au Nord-Est et au Centre du Mali.
Du 1er janvier au 31 mars 2018, au moins 316 personnes sont mortes dans notre pays, du fait de l’insécurité.
L’indifférence ne peut continuer. Une prise de conscience générale et un sursaut national s’imposent face à la montée de la violence, aux carnages de masse, aux affrontements intercommunautaires, à l’instrumentalisation de l’ethnie ou de la tribu et au nombre trop élevé de victimes civiles.
Par-dessus tout, le Parena est préoccupé par le silence et l’inaction du président de la République face aux exactions contre les populations civiles maliennes dans les régions au Nord-Est et au centre.
Bamako, le 3 mai 2018.
Pour le Comité Directeur du Parena
Le Secrétaire adjoint à la Communication
Sidi Touré
La rédaction