Afin d’enrichir la connaissance des membres du Réseau National des journalistes et communicateurs pour l’Environnement et le Développement Durable (RNJCEDD) sur les deux thèmes de la 22ème édition de la quinzaine de l’environnement et de leur permettre de mieux sensibiliser la population pour un changement de comportement, l’Agence pour l’Environnement et le Développement Durable (AEDD) a organisé, le lundi 07 juin 2021, dans ses locaux, une formation à l’intention des membres dudit réseau.
Abdrahamane Démé, le chef du département renforcement des capacités de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable, a entamé ses propos en mettant l’accent sur le rôle primordial des journalistes et communicateurs dans la lutte contre les effets nocifs des changements. « Vous jouez un rôle primordial pour le Mali, pour la société civile, ainsi que pour les décideurs à travers la bonne information que vous donnez sur les grands défis des changements climatiques en vue de renforcer davantage le changement de comportement des populations pour lutter de façon optimiste contre ce fléau », a-t-il indiqué.
La 22ème Edition de la quinzaine de l’environnement 2021 porte sur deux thèmes. Le premier s’intitule : « Décennie des Nations-Unies pour la restauration des écosystèmes 2021- 2030 » pour la journée mondiale de l’environnement. « Son objectif est de favoriser la régénération des écosystèmes qui ont été dégradés ou détruits, ainsi que la conservation des écosystèmes encore intacts », explique le conférencier, avant d’enchaîner que la décennie des Nations-Unies pour la restauration des écosystèmes, qui commence cette année, est l’occasion d’intensifier et d’étendre les efforts de restauration des écosystèmes afin de prévenir, de stopper et d’inverser les phénomènes de perte et de dégradation des ressources écosystémiques dans le monde entier. « Il s’agira de revoir les politiques néfastes telles que l’octroi de subventions à l’agriculture intensive ; les régimes fonciers laxistes qui encouragent la déforestation ; la construction à outrance des villes en béton sans y laisser suffisamment d’espaces verts ; la pollution des lacs et les zones humides ; la mauvaise gestion des déchets et/ou toutes formes de pressions anthropiques pouvant conduire à la dégradation des écosystèmes », précise-t-il.
Avant de soutenir que ces actes font appel à l’adoption d’une approche holistique pour parvenir à la gestion des écosystèmes productifs et sains, en intégrant les besoins et les valeurs sociaux, économiques, physiques et biologiques. Quand au second thème, celui de la journée internationale de lutte contre la désertification et la sècheresse qui est : « Restauration. Terre. Reprise. Des terres saines pour construire en mieux », Démé a fait savoir que son objectif est la restauration des terres dégradées et la reprise du rétablissement d’une économie mondiale plus écologique face à la pandémie de COVID-19. il a noté qu’il s’agit en fait de l’adoption de systèmes d’utilisation des terres qui, à travers des pratiques de restauration appropriées, permettent à ses utilisateurs de maximiser les avantages procurés pour la reprise de l’économie mondiale, tout en préservant ou en renforçant les fonctions de soutien écologique aux terres. « La médiatisation des questions relatives à la protection de la nature, à la préservation de l’environnement et aux dangers de la pollution est la seule voie pour conscientiser les populations et pour communiquer sur ces deux thèmes. Vous devriez vous familiariser avec les différents concepts utilisés afin d’avoir une bonne perception des enjeux. Cela nous aiderait à mieux appréhender les détours sémantiques, à mieux aborder les thèmes avec aisance, à mieux planifier notre intervention de communication… Bref cela vous aidera à mieux communiquer avec votre auditoire », a-t-il conclu.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain- Mali