L’élection présidentielle du 29 juillet 2018 s’est déroulée dans une ambiance électrique et dans un capharnaüm total dans certains centres de la commune I du district de Bamako. Le maire de ladite commune, Mamadou B. Keita et ses collaborateurs sont pointés du doigt pour être la source de ce désordre qui a contraint beaucoup d’habitants de la commune à ne pas pouvoir exécuter leur devoir citoyen.
Au centre de vote de l’école Fondamentale de Dioumanzana la voiture contenant les cartes d’électeur a été immobilisée dans l’enceinte de l’établissement par ceux qui désiraient entrer en contact avec leur carte. Il a fallu l’intervention du maire de la commune I Mamadou B. Keita pour essayer de décanter la situation.
La distribution n’a débuté que quelques heures après dans un capharnaüm total et il est certain que beaucoup d’habitants de cette commune qui n’avaient pas retiré leurs cartes ne pourraient pas voter. « Tout ça c’est des stratégies pour décourager les gens à voter mais nous, nous ne tomberons pas dans le piège qui nous a été tendu. Nous attendons jusqu’à la fermeture des bureaux et tenterons de faire un vote utile », a rassuré Mamadou Coulibaly, un électeur courroucé par l’attitude des distributeurs des cartes.
Il y a 65 bureaux de vote au centre de Dioumanzana et 19 000 cartes ont été retirées sur 29 250. Idem au centre de vote de Boulkassoumbougou et Fadjiguila où c’était la croix et la bannière pour les électeurs pour retirer leurs cartes. L’amateurisme de la mairie de la commune I a été une fois de plus décrié par les habitants de la commune.
Certains habitants ont accompli leur devoir citoyen dans une ambiance électrique pendant que d’autres cherchaient en vain leurs cartes d’électeur. Comme annoncé dans un article précédent de Le Républicain, l’amateurisme de la mairie dans la distribution des cartes au sein de cette commune I était décrié.
Cette amateurisme a malgré tout continué et portera un grand coup au taux de participation dans la commune. Les cartes qui devraient êtres dans les bureaux de vote à 8heures lors de l’ouverture sont arrivées aux environs de 11heures 30 minutes dans certains centres et vers 14heures dans d’autres. Les électeurs qui depuis 6 heures et 7 heures étaient en train de chercher le fameux sésame étaient remontés contre les agents distributeurs.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain