Il ne s’agit pas d’un mouvement armé parce qu’il est représenté par l’écrasante majorité des populations de septentrion malien qui constituent plus de 83%
Le président dudit mouvement, l’ancien Premier ministre de la République, Ousmane Issoufi Maiga, était face à la presse le week-end dernier, à la Maison de la presse, pour parler de la création de ce mouvement dénommé « communautés de culture Songhoï en mouvement : IR GANDA », IR GANDA signifiant en langue Songhoï, notre terroir, ainsi que les résultats des assisses de Gao, tenues les 19, 20 et 21 mai dernier. L’objectif principal de ce mouvement, selon la déclaration des cadres des communautés de culture Songhoï en date du 14 mai 2016, est « nous, cadres, des communautés de culture Songhoï, tenant compte des conséquences des incertitudes géopolitiques et géostratégiques et face aux menaces permanentes et programmées contre l’existence même de notre terroir et de nos populations, décidons de : défendre notre patrimoine historique, nos intérêts moraux, socio-culturels et économiques ; de jouer notre partition dans un Mali unique, laïc, république et démocratique ; de mettre en place, une instance décidée à la mise en œuvre des solutions répondant aux attentes et aspirations profondes de nos communautés ». Selon le conférencier, la rencontre de Gao a vécu, la mobilisation a été à hauteur de souhait. Le mouvement « communautés de culture Songhoï, IR Ganda est né est un mouvement pacifique, il s’est créé pour sauvegarder notre culture et assurer l’intégrité territoriale du Mali, la sécurité dans les régions du Nord, l’unité nationale et la cohésion nationale. Ce mouvement n’est pas un mouvement armé parce qu’il est représenté par l’écrasante majorité des populations qui constituent plus de 83%, a indiqué le conférencier. Il convient d’abord de préciser ce que ce mouvement n’est pas. « J’affirme aux noms de tous les initiateurs qu’il n’est ni un parti politique, ni une association à vocation lucrative, ni une association confessionnelle », a déclaré le président du mouvement dans sa déclaration, Ousmane Issoufi Maiga.
Il a par ailleurs, souligné que le nom « communautés de culture Songhoï en mouvement : IR GANDA », a été plébiscité lors de l’organisation des assises qui se sont tenues dans la ville historique et chargée de symbole Gao, les 19, 20 et 21 mai 2017. Durant ces trois jours, la mobilisation a été forte. Plus de 6000 participants venus de tout le Pays et de la Diaspora ont répondu à l’appel. Aussi, cinq (5) thèmes ont été développés par les experts. Il s’agit entre autres de la sécurité et la paix ; la réconciliation et intégration dans nos communautés ; le développement et la gouvernance locale ; l’emploi et la formation professionnelle, éducation et santé, engagement citoyen.
Il ressort des résultats de la rencontre de Gao, des recommandations pertinentes parmi lesquelles, nous retenons entre autres le rejet catégorique et systématique de l’appartenance des régions de Tombouctou, Gao, Mopti, Ménaka, Kidal et Taoudéni dans l’espace géographique dit Azawad ; l’arrêt immédiat du rançonnement des populations civiles des régions du Nord par les groupes armés.
La tendance simpliste aussi consistant à confondre la langue Songhoï et le patronyme Maiga, est un piège à éviter, a-t-il dit en guise de mise en garde. Le Songhoï peut être considéré comme une culture multidimensionnelle appartenant à plusieurs groupements humains, partageant un même terroir que le Songhoï a-t-il expliqué.
AMTouré
Par 22 Septembre