Si certaines communes du cercle de Goundam s’apprêtent à vivre les élections communales du 20 novembre prochain, d’autres, à l’instar de la commune de Tin-Acha, risquent d’être mises hors compétition. Au cœur de cette controverse : la seule volonté du préfet du cercle, sous prétexte que certains responsables de l’administration locale ne seraient pas incompétents pour mener la charge.
Toutes choses que les ressortissants des communes « frappées d’exclusion » disent ne pas comprendre. « Comment dans un même cercle, l’on puisse organiser les élections communales dans certaines localités et en exclure dans d’autres, distantes de moins de 15 kilomètres, les unes des autres ? », s’indignent certains ressortissants.
D’ailleurs, depuis quelques jours, les ressortissants des communes concernées, qui qualifient la décision du préfet de discriminatoire, ont déjà entrepris des démarches auprès des autorités compétentes, notamment auprès du ministre de tutelle, Mohamed Ag ERLAF, pour la bonne organisation des consultations politiques dans leurs fiefs.
Selon certaines sources locales, le préfet et ses adjoints auraient reproché aux cadres des communes qu’ils veulent exclure du scrutin du 20 novembre, le fait d’avoir saisi directement leur ministre de tutelle, sans au préalable s’en référer à eux. Une telle intrusion auprès de la hiérarchie administrative, selon le préfet et ses adjoints, n’est pas acceptable.
En tout état de cause, apprend-on, de sources concordantes, les ressortissants des communes, qui ne seraient pas concernées par ces élections communales à venir, auraient clairement précisé au ministre Mohamed Ag ERLAF qu’ils ne veulent pas d’autorités intérimaires dans leurs zones. Mieux, ils auraient fait savoir au ministre qu’ils méritent d’être traités au même pied d’égalité que toutes les autres communes du Mali, aspirant, de ce fait, de voir leurs affaires de proximité gérées par les siens, de surcroit élus démocratiquement. Il en est ainsi dans ces communes, selon leurs représentants, qu’elles ne sont pas concernées par les maux qui minent certaines localités du septentrion et qui occasionneraient logiquement la mise en œuvre de ces autorités intérimaires.
C’est pourquoi les populations des communes du cercle de Goundam « frappées d’exclusion » interpellent le ministre Ag ERLAF et sollicitent l’implication du président IBK afin qu’elles ne ratent pas le rendez-vous du 20 novembre 2016, censé signer le retour de l’administration et des élus locaux chez elles, après une longue période d’inertie administrative. Pour elles, seule l’organisation de ces élections communales leur importe. Du fait que toutes les communes du cercle de Goundam sont capables de tenir ces élections communales, les ignorer dans d’autres, au prétexte fallacieux de l’absence de compétences locales, serait non seulement une grosse erreur politique de l’administration locale, mais également un facteur d’insécurité et d’instabilité dans tout le cercle.
Affaire à suivre…..
Par Sékou CAMARA
Source: info-matin