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Communales 2016 : LE CMDID TIRE LES ENSEIGNEMENTS

Dix jours après la tenue des élections communales du 20 novembre, le Centre malien du Dialogue inter-partis et de la démocratie (CMDID), une fondation rassemblant plusieurs formations politiques de bords différents, a organisé le jeudi 1er décembre une journée d’évaluation desdites élections. La rencontre visait à analyser et à apprécier les différentes étapes des dernières élections.

Fondation CMDID Mali

Cette évaluation devait se faire à travers un travail de réflexion et d’échanges à même de diagnostiquer les succès et les insuffisances du processus électoral. D’un constat général, les consultations communales sont considérées comme des ‘’élections de proximité» compte tenu du niveau de la circonscription électorale qui est la Commune. Cette collectivité locale est dirigée par un conseil communal élu dont le mandat porte sur la gestion des préoccupations quotidiennes des populations (état civil, éducation, salubrité publique, lotissement, etc.). L’importance de ces préoccupations locales constitue un enjeu majeur des communales. Celles-ci représentent pour les acteurs politiques un double motif d’engagement. D’abord, ces élections permettent à certains acteurs politiques de se tailler un fief électoral en acquérant un mandat électif. En la matière, les opportunités sont grandes en raison du nombre important de places de conseillers. Les communales constituent, ensuite, un fort tremplin pour l’ancrage des formations politiques à la base pour préparer les élections à enjeux nationaux (législatives et présidentielle). Toutes ces raisons expliquent en grande partie l’enthousiasme et la mobilisation populaire autour de ces élections de proximité. Avant le scrutin d’il y a trois semaines, les dernières consultations communales remontaient à 2009. Le mandat des conseillers communaux d’alors devait arriver à terme en 2014. Mais à cause de la crise multidimensionnelle qu’a connu le Mali à partir de mars 2012, des reports successifs ont été opérés par les pouvoirs publics. Finalement, les élections communales ont pu se tenir le collège électoral a été convoqué pour la tenue de ces élections le 20 novembre dernier. Le contexte général déjà fragilisé par la situation sécuritaire a rendu difficile les conditions de l’organisation de celles-ci. En effet, la controverse juridique suscitée par l’existence de deux textes de loi électorale a été une source d’interrogations et d’hésitations mettant à la fois les autorités en difficulté et les acteurs politiques dans l’expectative. Malgré ces circonstances, les élections se sont tenues dans la majorité des Communes (688 sur 703). C’est pour toutes ces raisons que le Centre malien pour le dialogue interpartis et la démocratie (CMDID) a organisé jeudi dernier une journée d’évaluation des élections communales afin de tirer les enseignements de la participation des acteurs politiques et du processus d’organisation de celles-ci. Présidée par le Chef de cabinet du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat Chienkoro Doumbia, la journée d’évaluation s’est déroulée en présence du président de la Fondation CMDID Moriba Kéïta, le Délégué général aux Elections le Général Siaka Sangaré et le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Mamadou Diamoutene. Pour Moriba Kéïta, «l’occasion nous est offerte encore une fois de plus, grâce à notre plate-forme de dialogue politique, de se mettre ensemble quand il est opportun pour échanger, s’informer et travailler ensemble pour la consolidation de notre processus démocratique. Cet état de fait est un acquis positif dont le mérite revient aux acteurs du jeu politique ». Le président de la Fondation CMDID estime aussi que « la situation politique de notre pays nous exige plus d’abnégation, de clairvoyance et d’ouverture d’esprit pour faire face aux défis énormes de sauvegarde et de consolidation de notre processus démocratique ». C’est en cela que l’on peut comprendre l’engagement des acteurs politiques pour participer aux élections communales qui viennent de se dérouler. Les élections compte tenu de leurs enjeux, suscitent toujours des passions et même parfois des tensions qui dans notre cas restent toujours dans les limites d’un exercice démocratique grâce à une volonté politique fortement ancrée dans la recherche de la paix d’où l’importance de saluer l’esprit militant des acteurs politiques. Dans le discours d’ouverture, Chienkoro Doumbia a indiqué que «les élections représentent chaque fois une étape critique dans la construction d’un processus démocratique et font l’objet, dans ce sens, d’une attention particulière pour les autorités en charge de les organiser. Les défis en rapport avec l’organisation des élections sont énormes et impliquent, pour leur prise en charge, la recherche d’une synergie entre les différentes parties prenantes ». Au Mali, depuis plus de deux décennies, les expériences acquises dans le domaine électoral prouvent, selon M. Doumbia, que des efforts importants sont consentis à travers une interaction soutenue et critique entre les différents acteurs. «Ce travail de contribution démocratique est à l’honneur des partis politiques sans lesquels les élections auront peu de valeur démocratique. D’où l’intérêt de les encourager à persévérer dans la réflexion contributive pour nous permettre d’avoir un processus performant d’organisation des élections» a conclu le représentant du ministère en charge des élections.

S. DOUMBIA

Source : L’Essor

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