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Commerce des armes lourdes : Vers le renforcement de la législation nationale

Qu’il s’agisse du transit, du contrôle, de l’achat ou de l’importation des armes lourdes, le Mali se prépare  à respecter  les mesures inclues dans le TCA qu’il a ratifié en 2013. Le pays s’apprête pour la mise en œuvre de ce traité international. C’est du moins l’annonce faire ce 10 juin 2022, à la faveur d’une conférence de presse, par le Secrétariat  permanent de lutte contre  la prolifération des armes légères et de petit calibre, en compagnie du Grip.

« Le traité sur le commerce des armes (TCA) est un instrument que le Mali a signé et ratifié depuis 2013, pour des raisons particulières », explique le colonel Adama Diarra, l’actuel secrétaire permanent en charge de la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre au Mali. Le colonel Diarra estime important que le contrôle des armes puisse être régulé par les différents Etats, pour la clarté et la transparence en termes d’achat, de contrôle, de  transit et d’importation des armes lourdes. Le secrétaire permanent rassure que le Mali n’est pas le seul pays signataire de ce traité international. Avec la signature du TCA, le Mali doit s’apprêter à mettre en œuvre les dispositions prévues en matière de tout ce qui est contrôle du transfert des armements lourds, leur importation et leur transit, a-t-il dit. L’officier estime nécessaire qu’ils puissent, à leur niveau, avoir un regard sur le transfert des armes au Mali. Cela, explique le colonel, «  pour éviter que les armes que le Mali transporte ne puissent pas tomber entre les mains des acteurs non étatiques. Lesquels  vont les utiliser pour nuire à des paisibles citoyens et déstabiliser l’Etat ». L’objectif de la conférence consistait à informer non seulement la population, mais aussi tous les acteurs impliqués dans le transfert des armes, confie le conférencier.

A ses dires, le Mali doit davantage renforcer sa législation à travers ce traité, pour que les transferts auxquels il se livre en matière d’armes lourdes soient réglementés, afin que lesdits transferts se passent seulement au niveau de l’Etat, et non avec des acteurs non étatiques. Saisissant l’occasion, Adama Diarra a également déploré la circulation des armes légères au Mali. « Aujourd’hui, il est très difficile de faire l’état des lieux exact  du nombre d’armes  en circulation au Mali, tellement que toutes les zones sont concernées par la prolifération des armes légères et de petit calibre », a regretté le colonel Diarra. Partant, il a appelé la population malienne à accompagner le gouvernement pour la réussite de sa mission. La détention des armes (lourdes) relève des prérogatives des forces de défense et de sécurité. Aucune autre personne n’a le droit de les porter, rappelle le responsable du Secrétariat permanent. Georges Berghezan, représentant du Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Grip), a souligné que le TCA permettra au Mali de compléter sa législation en matière d’armements lourds. Ainsi, les armes lourdes comportent des chars de combat, les véhicules blindés de combat, les systèmes d’artillerie de gros calibre, les avions de combat, les hélicoptères, les navires de guerre, les missiles et lanceurs de missiles, étaye le représentant du Grip. Il y a déjà une législation sur les armes légères et de petits calibres. « Nous pensons que réglementer le commerce international sur les armes lourdes au Mali n’affecte en rien la souverainement du pays. Il ne l’empêche pas de se doter des équipements qu’il souhaite. Le TCA permettrait de bâtir un Mali plus fort, un Mali  mieux doté en lois et  institutions compétentes. Ça ne fera que renforcer le Mali, la sécurité nationale et régionale, voire la sécurité de ses citoyens, à notre avis », a expliqué Georges Berghezan. L’application du TCA ne concerne que la catégorie des armes lourdes exclusivement détenues par les forces armées, reconnait Ousmane Kornio, membre du CNT présent à cette occasion.

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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