En dépit de la mobilisation internationale, les groupes djihadistes actifs sur le continent africain, notamment en Afrique de l’Ouest, poursuivent et étendent leurs actions, en recourant à des sources de financement diverses. Cependant, le poids de leurs ressources est difficile à quantifier et à tracer.
Deux principales entités jihadistes écument la région du Sahel. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM), tout d’abord, qui regroupe différents groupes au Sahel et qui se revendique d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il s’agit d’une fusion d’Ansar Dine et de sa katiba Macina, de la katiba al-Furqan et d’al-Mourabitoune. Ensuite, on retrouve l’État islamique dans la Province d’Afrique de l’Ouest (Iswap) qui opère à travers deux branches : l’une dans le bassin du lac Tchad et au nord-est du Nigeria ;
l’autre, dont le foyer se trouve dans la région de Ménaka, au Mali, s’étendant dans une zone de la région Liptako Gourma.
Par ailleurs, deux autres groupes jihadistes sont actifs au Nigéria. La branche de Boko Haram, qui sévit toujours malgré la mort de son chef, Abubakar Shekau, confirmée en mai 2021. L’autre branche est appelée Groupe sunnite pour la prédication et le jihad et Ansaru, un groupe dissident de Boko Haram.
Qui financent ces groupes ?
Les groupes djihadistes actifs dans le Sahel disposent d’énormes moyens financiers et matériels. Ils obtiennent des soutiens en s’appuyant sur la religion, les conflits locaux, la violence, les discours anti-occidentaux, la corruption et surtout l’injustice.
Ils bénéficient ainsi pour leurs actions :
– De la zakât, c’est-à-dire la dîme qu’ils prennent localement dans toutes les zones où ils sont présents.
-Des transferts entre groupes djihadistes.
-Des rançons suite aux enlèvements d’otages, généralement occidentaux.
-Des dons de particuliers, y compris certains vivant à l’étranger.
-Des prélèvements sur certaines activités économiques.
-des vols et ventes de bétails.
Source : DW