La plus ingrate, Christophe Galtier : entraîneur de l’AS Saint-Etienne, 25 mai 2015
“Coupe d’Europe et CAN ne vont pas ensemble. Si on a perdu des points, c’est bien pendant la CAN, quand nos bons joueurs étaient absents. C’est quelque chose à retenir dans le futur. Le club doit retenir cela“.
Déjà opposé au départ de Max-Alain Gradel avant le coup d’envoi de la compétition, le technicien stéphanois devrait peut être se rappeler que l’Ivoirien a engrangé de la confiance avec les Eléphants en Guinée Equatoriale.
Indispensable à la Côte d’Ivoire lors du premier tour et offrant même le but de la qualification face au Cameroun, il est ensuite revenu dans le Forez auréolé du titre de champion d’Afrique… et en pleine confiance. Dans une forme éclatante, l’Ivoirien est devenu le facteur X des Verts. Les chiffres le confirment : Gradel a inscrit 13 buts en 14 journées depuis son retour de Guinée Equatoriale (contre “seulement” 4 buts en première partie de saison) !
La plus polémique : Willy Sagnol, entraîneur de Bordeaux, 4 novembre 2014
Entre deux refrains sur le “joueur typique africain“, le technicien a évidemment réservé un couplet à une compétition décidément bien dérangeante.
“Tant que je serai entraîneur des Girondins, il y aura beaucoup moins de joueurs africains qui rejoindront les rangs de Bordeaux parce que je n’ai pas envie de me retrouver avec douze joueurs, qui, une fois tous les deux ans se barrent pendant deux mois“.
La plus fourbe : Louis Nicollin, président de Montpellier, 28 janvier 2015
Connu pour son sens de la provocation, “Loulou” se devait bien de réserver un petit tacle à la CAN. Moins classe en revanche de mettre la pression sur un joueur, redevenu titulaire depuis, pour le sommer de choisir entre son club et sa sélection.
“Je me dis que finalement, Saihi peut rester en Tunisie, s’il le désire. Je ne conçois pas que l’on quitte son club aussi longtemps en pleine saison. Cela peut déséquilibrer un groupe et être préjudiciable. A l’avenir, je n’achèterai plus un joueur qui dispute la Coupe d’Afrique des nations, c’est clair“.
La plus ambitieuse : Bernard Serin, président du FC Metz, 30 janvier 2015
Pourquoi se priver de recruter des joueurs africains alors qu’au fond le problème ne vient pas d’eux mais du calendrier de la CAF, qui fixe la CAN en janvier ? En bon climatologue, Bernard Serin a la solution.
“Ce n’est plus possible ! La FIFA ne peut pas continuer à autoriser la CAF à organiser une compétition en pleine saison européenne avec des effectifs largement composés de joueurs évoluant dans nos championnats. Il y’en a marre ! Nous, on avait six éléments là-bas et c’est très pénalisant. D’accord, on a recruté deux Tunisiens (Ben Youssef et Sassi, ndlr) juste avant la CAN en connaissance de cause (…). Les Africains peuvent très bien organiser la CAN tous les quatre ans en juin-juillet, comme l’Euro, car même s’il fait plus chaud, d’une part ils y sont habitués et, d’autre part, il y a de nombreux pays en Afrique où le climat est acceptable à cette période de l’année. Alors j’espère vraiment que ceux de mes collègues, en France ou ailleurs, qui ont du poids auprès des instances internationales vont s’organiser pour obtenir ce changement. C’est indispensable et urgent !”
La plus paternaliste : Sam Allardyce, entraîneur de West Ham, janvier 2015
En froid avec le staff médical sénégalais, qu’il tient pour responsable de la blessure de Diafra Sakho en novembre, Sam Allardyce propose une solution innovante pour s’assurer qu’aucun de ses joueurs ne se blessera pendant la CAN : envoyer des médecins du club sur place pour renforcer le staff médical sénégalais, considéré comme incompétent. Générosité exemplaire ou insupportable ingérence ? Chacun se fera son avis.
Source: Afrik