Le Comité régional de pilotage du projet d’Autonomisation des femmes et de dividende démographique au Sahel (SWEED) a tenu, du 28 février au 1 mars 2018 à Bamako, sa réunion annuelle. Cette réunion était consacrée à la revue des performances de l’année 2017, à l’adoption des plans de travail 2018, aux échanges sur les contraintes qui entravent la bonne exécution du projet SWEED et au renouvellement des instances du Comité régional de pilotage (CRP). La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population, Adama Tiémoko Diarra.
Le projet d’Autonomisation des femmes et de dividende démographique au Sahel (SWEED) est un projet sous régional qui regroupe six pays du Sahel : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Tchad et Niger. Son objectif global est de faire en sorte que ces pays atteignent le dividende démographique
Le président du Comité régional de pilotage (CRP) et non moins ministre de l’Economie du Tchad, Issa Doubragne, a salué le progrès significatif enregistré au cours de l’année 2017, tant au niveau régional qu’à celui de chaque pays ainsi que les rencontres internationales sur le dividende démographique, une des thématiques centrales du projet SWEED.
Pour étayer ses propos, Issa Doubragne a cité, entre autres, le choix et la mise en œuvre du thème du Sommet de l’Union africaine (UA) de 2017 ; l’organisation, en fin juin 2017 au Tchad, du premier forum Panafricain de la jeunesse sur le dividende démographique.
«Le SWEED demeure l’unique rempart pour accélérer la transition démographique, car il nous permet, non seulement d’améliorer la transition démographique, mais aussi l’accès et l’utilisation des services de santé reproductive», a-t-il conclu.
Certaines des activités du projet sont mises en œuvre par des entités régionales telles le Fonds des Nations Unies pour la population. C’est l’organisation leader sur les questions de population et de développement au centre desquelles se trouvent les questions de santé de la reproduction et de la planification familiale. « En ce qui concerne spécifiquement ce projet, nous accompagnons les pays dans la préparation, la conception et la conduite. Aussi, nous abritons le secrétariat régional technique qui est un peu la cheville ouvrière de cet important projet régional (…) », a souligné le Directeur régional du Fonds des Nations Unies pour la population pour la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Mabingue Ngom. Toutefois, il dit avoir des attentes vis-à-vis du projet. « Nous voulons que ce projet puisse être étendu, renforcé et répliqué dans les autres régions du continent africain où nous avons des besoins similaires », a-t-il ajouté.
Pour le e ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population Adama T Diarra, le projet SWEED vise à accroitre la capacité des pays membres à renforcer l’autonomisation des femmes et des adolescentes, leur accessibilité à des services de qualité dans les domaines de la santé reproductive, maternelle, infantile et nutritionnelle et leur capacité productive. Toujours selon Adama Tiémoko Diarra, le projet SWEED s’inscrit pleinement dans le cadre de la politique nationale de population du Mali qui fait du dividende démographique un axe central bâti sur un investissement dans la jeunesse, les femmes et les adolescents, l’amélioration de la gouvernance dans une perspective de croissance économique soutenue et inclusive.
Le ministre Diarra a rappelé que l’année 2017 a été celle de l’accélération de la mise en œuvre du projet SWEED au Mali et dans les 5 autres pays. «Au Mali, nous avons enregistré un taux d’exécution programmatique et financier de 70%. Le taux de décaissement global a atteint 30,5% de l’enveloppe allouée. En termes de résultats, le Mali a enregistré d’importantes avancées sur les plans de la santé maternelle, infantile et néonatale et de la scolarisation, de renforcement de capacités etc», a-t-il développé.
Le projet SWEDD, principalement financé par la Banque mondiale est mis en œuvre par l’UNFPA et l’OOAS a également apporté son accompagnement technique aux pays dans l’élaboration des plans d’actions et l’évaluation des propositions de projets.
Mémé Sanogo
Source: L’Aube