L’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, n’est certes pas mise entre parenthèse ; mais il y a un constat : de profondes divergences existent toujours entre les parties, au sujet de sa mise en œuvre. De toute évidence, les différentes parties, malgré le chemin déjà parcouru, sont toujours loin d’accorder leurs violons sur bien d’aspects. C’est du reste ce qui découle de la nouvelle crispation des positions enregistrée du coté des deux groupes signataires : la Cma et la plateforme.
A l’issue d’une conférence de presse conjointe, les dirigeants des deux mouvements ont annoncé qu’ils suspendaient leur participation aux travaux au comité de suivi de l’accord(Csa). Ce qui peut être analysé comme un recul au regard des engagements pris de part et d’autres. Les groupes armés justifient leur décision par l’attitude du gouvernement qui, selon eux, les tourne toujours en bourrique. Aujourd’hui, les dirigeants des deux mouvements veulent pousser l’Etat à avancer sur certaines questions, notamment l’installation des autorités intérimaires dont le principe a été accepté par l’Assemblée nationale, sans que des actions concrètes suivent. «Seul le gouvernement traine les pieds, mais il doit comprendre qu’il y a urgence dans la mise en œuvre de l’accord», a déclaré Me Harouna Toureh, le porte parole de la plateforme. «La raison fondamentale qui a fait que ces différents accords n’ont pas abouti c’est qu’on s’intéressait uniquement qu’aux questions sécuritaires. On se préoccupait de désarmer les combattants en ignorant tous les autres aspects liés à l’accord», a déclaré Ahmed Ould Moulay, qui représentant de la Cma à cette conférence.
L rédaction