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Comey dénonce les “mensonges” de la Maison-Blanche mais affirme que Trump ne lui a pas demandé d’”arrêter” l’enquête sur la Russie

James Comey a estimé que les demandes de Donald Trump à son égard étaient “très dérangeantes”.

James Comey fbi usa

ÉTATS-UNIS- L’ancien directeur du FBI James Comey a livré, ce jeudi 8 juin, un témoignage exceptionnel au Sénat sur le président Donald Trump et son implication dans l’enquête concernant ses liens avec la Russie.

Dans une salle comble, James Comey est venu raconter ses conversations privées avec le locataire de la Maison Blanche devant la commission du Renseignement du Sénat, une séance retransmise par toutes les grandes chaînes de télévision américaines lors d’émissions spéciales, dans la tradition des grandes auditions parlementaires qui ont marqué l’histoire du pays.

La quinzaine de sénateurs assis en face de l’ancien premier flic des Etats-Unis ont voulu savoir si les multiples requêtes présidentielles, formulées en tête à tête dans l’intimité du Bureau ovale, représentent une interférence politique et une entrave à la justice, un délit majeur qui dans le passé à conduit au lancement par le Congrès de procédures de destitution contre les présidents Richard Nixon et Bill Clinton.

Face à l’assemblée, l’ancien chef du FBI a estimé que les demandes de Donald Trump à propos de son enquête sur la Russie étaient “très dérangeantes”. Il a cependant nuancé ses propos, expliquant que ce n’était pas son rôle de déterminer si le président américain avait fait entrave à la justice ou non. Rappelons que Donald Trump avait brutalement limogé le directeur du FBI en mai dernier, en partie, selon ses propres dires, à cause de l’enquête qu’il menait sur de possibles collusions entre l’entourage du président avec la Russie.

Trump a-t-il essayé d’arrêter l’enquête? “Non”

James Comey a également accusé l’administration de Donald Trump de l’avoir “diffamé” ainsi que la police fédérale, lors de son limogeage. A ce moment-là, le président avait argué que plus personne à Washington n’avait confiance en James Comey. “Ce sont des mensonges purs et simples”, a-t-il déclaré pendant l’audition.

Enfin, quand il a été demandé si le président avait essayé d’interférer dans l’enquête, l’interrogé à répondu par la négative. “Directeur Comey, est-ce que le président, à un quelconque moment, vous a demandé d’arrêter l’enquête du FBI sur l’ingérence russe dans l’élection américaine de 2016 ?”, a interrogé Richard Burr, le président de la commission. “Non”, a répondu James Comey. Il a écarté d’un même “non” une telle demande émanant d’un “individu de l’administration” Trump.

Pour lui, Donald Trump n’a pas explicitement demandé d’abandonner l’enquête sur son ancien proche conseiller Michael Flynn, évincé en février pour n’avoir pas dit toute la vérité sur ses discussions avec l’ambassadeur russe aux Etats-Unis. Cependant, les paroles du président américain ont été ressenties “comme une instruction”.

“J’espère que vous pourrez trouver une façon d’abandonner cela, de lâcher Flynn. C’est un homme bien”, aurait ainsi plaidé Donald Trump le 14 février, un jour après le départ du général. Cette phrase à elle seule contredit le milliardaire, qui avait nié il y a trois semaines avoir formulé une telle demande. A l’époque, ce conseiller était visé par une enquête pénale, a confirmé ce jeudi James Comey.

Les enregistrements entre Trump et Comey comme preuve

Pour sa part, James Comey a confié avoir “craint honnêtement que (Trump) ne mente sur la nature de nos rencontres”. “C’est pourquoi j’ai pensé que c’était très important d’en garder la trace”. Il a donc consigné par écrit ses échanges avec le président dès leur première rencontre début janvier à la Trump Tower. Pendant l’audition, il a confié espérer qu’il y ait des enregistrements de ses conversations avec Trump: “J’ai choisi mes mots avec soin. J’ai vu le tweet sur les enregistrements. J’espère bien qu’il y a des enregistrements”.

L’ex-directeur du FBI, a également avoué avoir lui-même organisé, après son limogeage par Donald Trump, les fuites à la presse de notes sur ses rencontres avec le président afin de provoquer une enquête indépendante sur les ingérences russes dans l’élection.

“J’ai demandé à un de mes amis de remettre le contenu de mes notes à un journaliste. Je ne l’ai pas fait moi-même pour différentes raisons, mais je l’ai fait parce que je pensais que cela pousserait à la nomination d’un procureur spécial” indépendant. De fait Robert Mueller – ancien directeur du FBI – a été nommé le lendemain de la fuite pour faire toute la lumière sur l’ingérence russe dans l’élection et l’éventuel rôle de l’entourage de Donald Trump.

Par huffingtonpost.fr / 08/06/2017 16:51

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