Selon des élus locaux et des habitants, des affrontements entre ex-rebelles et pro-régime ont éclaté à Kidal, dans le nord du Mali.
De violents combats étaient en cours jeudi en fin de journée à Kidal entre un groupe armé pro-gouvernemental et des ex-rebelles à dominante touareg cohabitant depuis février dans cette ville de l’extrême nord du Mali, ont affirmé à l’AFP deux élus locaux et un habitant.
Les affrontements opposent des membres du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), une des principales composantes de la coalition de l’ex-rébellion à dominante touareg du nord du Mali, à des membres du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), de la coalition de mouvements armés soutenant Bamako, ont expliqué ces sources jointes par téléphone depuis Ségou (centre).
“Des combats de rue se déroulent actuellement entre le Gatia et le HCUA. Ce sont de violents combats de rue”, a déclaré un des élus locaux.
“Tous les civils sont chez eux. Ca tire de partout à l’arme lourde, surtout dans le centre-ville”, les affrontements se déroulent “entre le HCUA et le Gatia”, a aussi affirmé l’habitant.
Un second élu de Kidal présent dans la ville a confirmé les combats précisant qu’ils sont liés à “un problème de leadership entre la tribu touareg des Imghad et celle des Ifoghas pour le contrôle de Kidal”. Les affrontements “sont très violents”, a-t-il ajouté.
Aucun bilan n’était disponible dans l’immédiat.
Aucun responsable des groupes armés n’avait pu être joint par l’AFP jusqu’aux environs de 18H00 (locales et GMT) et aucune source officielle ou militaire n’était en mesure de se prononcer dans l’immédiat sur ces violences.
Le Gatia est membre de la coalition de mouvements armés dite Plateforme, qui soutient le gouvernement malien. Le HCUA appartient à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, coalition de l’ex-rébellion).
La CMA contrôlait Kidal jusqu’à février, lorsqu’y sont arrivés le 2 février des centaines de membres de la Plateforme, sans violences.
Après des pourparlers, les pro-Bamako et ex-rebelles avaient affirmé être tombés d’accord pour cohabiter pacifiquement dans la ville.
Leurs hommes se sont dans le passé affrontés en dépit de la signature par les deux camps, en mai-juin 2015, d’un accord de paix conclu après des mois de négociations à Alger.
Les combats avaient cependant cessé depuis la conclusion de “pactes d’honneur” entre les belligérants le 16 octobre 2015, au terme de trois semaines de rencontres à Anéfis, près de Kidal.
Avec AFP
Source: VOA Afrique