Du 15 au 21 septembre, les Maliens ont vécu au rythme de la 1er édition de la Semaine nationale de la réconciliation. Initié par les autorités de transition, elle s’est déroulée sous le vocable de la diversité comme « atout de cohésion sociale » et avec en toile de fond le dessein de mobiliser toutes les filles et fils du pays autour des idéaux de paix, de tolérance, de cohésion, de pardon, de vivre-ensemble, de réconciliation et de devoir d’assistance mutuelle pour la stabilité de la nation. Nombre d’activités culturelles, sportives et éducatives ont été initiées pour la circonstance en vue de servir de cadre de dialogue intercommunautaire, de pardon mutuel et de cohésion autour des défis de l’heure dont la lutte contre le terrorisme. La cadence a été bien observée Conseil National de Transition où une série d’activités a été initiée dont une projection de films et l’organisation d’une journée citoyenne et sportive. Ces activités se sont déroulées dans les locaux du Centre international de Conférences de Bamako, sous la présidence de Col Malick Diaw.
Ainsi, le mardi 20 septembre 2022, s’est déroulée une représentation des œuvres de Amadou Hampâté Bâ. Au détour du spectacle, le groupe Kotéba incite les communautés, notamment peulhs et dogons, à déposer les armes et à suivre les sagesses léguées par l’homme à travers ses œuvres. Le vice-président du CNT, Assarid Ag Imbarcaouane, a abondé dans le même sens à la fin du spectacle en indiquant que «dans les conditions normales, il ne doit pas y avoir de bagarre entre les peuls, les dogons ou entre toutes les communautés du Mali»
L’assistance a eu droit également à deux autres documentaires liés à l’indépendance de la République dont le chef d’œuvre «Elles y étaient», une réalisation de Moustapha Diallo sur les femmes célèbres maliennes telles Hawa Keita, Sira Diop, Fatoumata Sow et Fanguélé Diarra, pour leur contribution au combat de l’indépendance du Soudan Français devenu Mali. L’autre documentaire, « Les enfants de l’indépendance », réalisé par le cinéaste malien, Jonas Aly Sagnon, retrace la vie des enfants nés le 22 septembre 1960, dont l’une s’appelle Mali Sangho de Goundam.
Autre temps fort : la journée citoyenne et sportive, ou le Président du CNT, les membres et le personnel du conseil à travers
Dans le cadre de la semaine, le CNT a manifesté également sa solidarité par la remise d’une enveloppe symbolique à l’Amaldeme, SOS Sanankoroba, Pouponnière et Pupilles de la Nation. Un geste qui vise à favoriser la réconciliation, selon le Président de la commission de santé, lequel en a profité pour appeler les Maliens à se pardonner les uns les autres, au nom de la paix et de la réconciliation.
S’adressant à la presse, le Col Malick Diaw, à la clôture la semaine, a indiqué que le 22 septembre n’est pas seulement la fête, mais aussi l’occasion de magnifier les sacrifices consentis par les pères fondateurs. «Comme eux, nous allons nous battre pour l’avenir de nos enfants», a-t-il assuré, en mentionnant au passage que les dures épreuves que le Mali traverse ne sont pas éternelles. Et d’ajouter que «Nous sommes aujourd’hui attirés par beaucoup de pays qui dans le temps ont connu des dures épreuves…».
Amidou Keita
Source: Le Témoin