Le  réseau des parlementaires sur l’eau potable et l’assainissement en partenariat avec la CN-CIEPA/WASH et partenaires a organisé un atelier de renforcement de capacité sur le plaidoyer budgétaire dans le secteur AEPHA. C’était le Samedi, à l’assemblée nationale du Mali. Cet atelier dont la police des débats était assuré par l’Honorable Bakary Bérédogo, avec à ses côtés Dounantié Dao, président de la CN-CIEPA/WASH, Mme Coulibaly Salimata Diarra, présidente de la CAEPHA et du représentant de Water AID au Mali, avait pour objectif de renforcer les capacités des élus afin de pouvoir  influer sur les autorités au moment des arbitrages budgétaires, pour une meilleure prise en charge du secteur AEPHA.

Le secteur de l’eau potable l’hygiène et l’assainissement, depuis plusieurs années déjà souffre d’un manque crucial de financement. Un droit élémentaire pourtant et d’ailleurs contributif à l’amélioration des conditions de vie des populations, quand on connait les conséquences graves que peut avoir son manque à un niveau quelconque. C’est pourquoi Dounantié Dao, le président de la CN-CIEPA/WASH dira dans son discours liminaire, que l’atelier qui les réunit aujourd’hui, les élus et les acteurs de la société civile, est une grande importance, pour eux (acteurs de la société civile). Car permettra à coup sûr de renforcer les élus sur les meilleurs moyens d’influer dans la recherche d’un budget conséquent pour le financement du secteur qui n’est de nos jours qu’un financement de formalité de la part du gouvernement, qui ne garantit pas un accès à l’eau potable et à un l’assainissement adéquat à la population. Ce sera également un cadre pour les services techniques de l’état, présents dans la salle de pouvoir donner l’état des lieux et d’aider à dégager les pistes de solutions pour que le secteur puisse réellement bénéficier d’un financement à hauteur de souhait. Avant de passer la parole, Dounantié Dao a tenu à rappeler que le taux alloués à l’eau et à l’assainissement au Mali est en bas de 4%, ce qui fait qu’au même moment 62% de population n’ont pas accès à un assainissement adéquat dont la plupart dans les villages pratiquent toujours la défécation à l’air libre, et 64% n’ont toujours pas d’infrastructures adéquates pour avoir de l’eau potable.

Pour le représentant de Water Aid, l’apport des élus pour soulever un budget conséquent pour le secteur est d’une grande importance, vu l’insuffisance des moyens de la société civile à cet effet.  Les financements du secteur AEPHA, sont en grande données par les partenaires techniques et financiers. Malgré cet appui constant, la part du budget national reste insignifiant et cet atelier doit permettre d’outiller les élus, à suffisance, pour un plaidoyer budgétaire adéquat et soulever les fonds nécessaires. Rappelant, le si grand chantier auquel ils doivent faire face, le représentant de WAM, a  fait savoir que l’appui du réseau des parlementaires est primordial. Le président du Réseau des Parlementaires, Bakary Bérédogo, sans vouloir revenir sur ce que ses prédécesseurs avaient déjà dit, a souligné que ses camarades élus et lui feront la restitution de cet atelier aux autres membres du réseau, et mettront en pratique les enseignements tirés afin d’atteindre les objectifs fixés. Il a également tenu a signalé l’attachement des élus à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, toute chose qui passe par l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement.

H.N’gatté