Les membres du Conseil national de la jeunesse étaient réunis à Bougouni pour choisir un leader unificateur. Un congrès extraordinaire qui devrait se tenir au moment où Amadou Diallo président en exercice est choisi comme membre du Conseil national de la transition. Un remplacement qui ne semble pas plaire à M.Diallo qui en a fait tout un cirque.
Rester à la tête du Conseil national de la jeunesse quel que soit le prix est le jeu auquel Amadou Diallo s’est donné. Le jour où il devrait démissionner notamment lors de la cérémonie d’ouverture du congrès extraordinaire le samedi 1er mai 2021 à Bougouni pour laisser la place à une autre personne, Amadou Diallo a semé le trouble. Un trouble qui n’avait d’autre vocation que de montrer qu’il est le choix de la jeunesse.
Selon une source, M. Diallo a rempli trois bus de jeunes qui devraient faire du bruit dans la salle pour l’empêcher de démissionner au moment de son discours. Toute chose qui s’est réalisé au moment où M. Diallo était annoncé pour faire son discours. Des applaudissements nourris, des cris, des mots comme ‘’Amadou ou rien,’’ ‘’ le ministre veut prendre en otage la jeunesse’’ ; le nom d’Amadou et l’hymne national étaient scandés par les manifestants. Durant plus de 2 heures la cérémonie d’ouverture n’a pas pu s’ouvrir. Il a fallu un esprit et un comportement aguerri du ministre de la Jeunesse et des Sports, Moussa Ag Ataher et le gouverneur de Bougouni, Gel Keba Sangaré pour que les choses puissent rentrer dans l’ordre après une ébauche d’énergie. Un tel comportement est-il digne de ceux qui sont appelés à être les dirigeants de ce pays comme l’indiquent les textes fondateurs du CNJ ? En attendant la réponse à cette interrogation, une source nous indique que du processus des élections d’Aamadou Diallo en passant par sa gestion ont tous été contestés et continue d’ailleurs, créant un bicéphalisme au sein de toutes les instances du CNJ. Etait-il nécessaire de s’humilier avant de démissionner ? Décidément non car Vigny a dit : « A voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse/ Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse ».
Au regard de tout ce qui précède, la nécessité de revoir les textes du CNJ se pose car beaucoup sont dans les instances dirigeantes alors qu’ils ne répondent pas au critère d’âge indiqué.
Siriki KONE
Source : L’Alerte