Le Conseil National de la Jeunesse de nouveau aux prises avec ses vieux démons. Le nouveau président fait déjà face à la fronde d’un groupe de jeunes qui refuse les conclusions du congres de Kayes.
Alors que la poussière retombe à peine sur le congrès du mois passé à Kayes, une frange de la jeunesse appelée Collectif des Jeunes sous la houlette de Oumar Maiga, ancien président du collège transitoire du Conseil National de la Jeunesse (CNJ), a suspendu leur participation au congrès conteste farouchement le bureau Mohamed Salia . C’est par voix de presse que ce collectif a donné de la voix pour contester la légitimité du nouveau bureau du CNJ. Les griefs formulés contre ce bureau sont entre autres, le fait que ce soit « un bureau imposé par l’autorité, un président sans parcours au CNJ, les membres du bureau frappés par la limite d’âge, etc». Selon ce Collectif des Jeunes, ces éléments prouvent à suffisance que ce qui s’est passé à Kayes na pas été une véritable élection.
« Sur les 8 régions, 7 m’ont choisi»
Mohamed Salia Touré se défend. Selon lui, le congrès de Kayes a été le meilleur organisé dans l’histoire du CNJ, car organisé conformément au texte du conseil national de la jeunesse. « Avant le congrès à Kayes, nous avons mené un travail de fonds sur le terrain pour expliquer nos ambitions à la jeunesse malienne,raison pour laquelle sur 8 régions, 7 régions m’ont choisi», déclare-t-il. En effet, seule la région de Sikasso qui avait un candidat ne la personne de Mohamed Sogodogo n’a pas voté pour lui. En principe, les délégués au congrès du CNJ doivent être au nombre 158. Ceux qui ont fait le déplacement à Kayes étaient 144 dont 122 ont jeté leur dévolu sur Mohamed Salia Touré. C’est donc une majorité indiscutable selon lui. « On peut me reprocher de tous les maux d’Israël sauf que je n’ai pas un parcours du mouvement du CNJ. D’abord je suis membre sortant du bureau CNJ puis président fondateur de la coalition des jeunes pour le Mali(COJEM) et par ailleurs président du conseil national de la jeunesse de la commune I». Il conclut en demandant à la jeunesse malienne de taire les intérêts personnels et de se donner la main pour contribuer au développement du pays.