Le centre malien pour le dialogue inter-parti et la démocratie (CMDID) a organisé, le mercredi 14 octobre 2015 à l’hôtel salam, une journée de réflexion interpartis sur « l’amélioration du cadre partisan et la relation entre les partis politiques et les populations ». La cérémonie d’ouverture de cette journée était présidée par Dazié Sogoba, le vice président de la fondation et en présence des représentants des partis politiques.
Cette journée part du constat que le fait partisan est en souffrance au Mali et qu’il résulte de cette situation un désintérêt prononcé par les Maliens de la chose politique. L’objectif de cet atelier est de contribuer à renforcer l’existence d’institutions démocratiques, mais aussi de susciter le débat sur les insuffisances institutionnelles et juridiques du cadre partisan au Mali. Analyser et proposer des pistes d’amélioration à travers la charte des partis. De même, analyser les perspectives d’amélioration du rapprochement entre les partis politiques et les populations pour la consolidation du processus démocratique etc. Après avoir souhaité la bienvenue aux invités, Dazié Sogoba, le vice-président de la Fondation CMDID a fait savoir qu’un processus de construction démocratique exige des reformes, soit pour prendre en compte les réalités et enseignements tirés de la pratique institutionnelle soit pour suivre l’évolution du positionnement de ceux qui portent la mission de satisfaire les besoins des populations. Selon lui, la réussite d’une reforme dépend en partie de sa mise en œuvre d’où l’intérêt pour les acteurs d’en déterminer le contenu et de s’en approprier la portée. Cependant, il a indiqué que le Mali avec ses 175 partis politiques, dispose d’une charte des partis politiques qui a 10 ans d’existence. Il ajoutera que les textes qui régissent les partis politiques et la vie politique connaissent sans nul doute des insuffisances. Aux dires du vice-président, ces insuffisances constatées interpellent les acteurs politiques et institutionnels pour approfondir les réflexions afin de proposer des mesures utiles en rapport avec l’amélioration du cadre partisan et la consolidation du processus démocratique. S’adressant aux représentants des partis politiques, il a souligné qu’il est opportun en tant qu’acteurs d’ouvrir le débat sur le cadre qui définit leurs organisations et leurs fonctionnements dans le but de contribuer à corriger les faiblesses du fait partisan et d’en consolider les acquis. Par ailleurs, il a expliqué que cette session est le couronnement d’une série d’échanges qui se sont déroulés dans plusieurs régions du Mali. Car, il s’agit pour eux de procéder à la formulation de propositions consensuelles sur l’amélioration du fait partisan et la charte des partis politiques à travers un débat politique saine.
Ainsi, au cours de cette journée d’échanges les acteurs auront à discuter sur les différentes questions de cette situation à savoir : Si les conditions de création et le fonctionnement des partis politiques au Mali soutiennent-elles l’émergence d’un processus de construction démocratique fort? Comment améliorer la perception de la chose politique par la contribution à l’émergence de partis politiques forts et mieux représentatifs des populations ? Quelles mesures initiées contre la pratique du « nomadisme politique » parce que désapprouvée par une majorité de la classe politique et des populations ? Sont entre autres les questions qui seront abordées à cette rencontre des acteurs politiques.
Ousmane Baba Dramé
Source : Le Républicain
