La Section administrative de la Cour suprême a rejeté le recours de la liste du président sortant qui contestait le déroulement des élections des membres consulaires du Conseil malien des chargeurs (CMC). En jugeant mal fondé ledit recours contre le jugement du Tribunal administratif qui consacre la victoire aux urnes de la liste Bourama Mounkoro, rien ne s’oppose désormais à la mise en place du bureau du CMC, suspendue en son temps pour attendre que le contentieux électoral soit vidé.
La dernière étape du processus électoral au Conseil malien de chargeurs (CMC), précisément la mise en place du bureau national avec à sa tête un président, ne devrait donc plus tarder, suite à l’arrêt rendu le 27 janvier 2022, sous le numéro 035, par la Section administrative de la Cour suprême.
Par cet arrêt, les candidats de la liste B du président sortant, Ousmane Babalaye Daou, ont été déboutés en ce qui concerne leur recours contre le Jugement n° 493 du 12 novembre 2021 du Tribunal administratif de Bamako. Ce recours devant la Cour suprême n’était autre qu’une tentative de faire casser le jugement précité rendu par le Tribunal administratif et validant le scrutin où la liste Bourama Mounkoro était élue avec une écrasante majorité : 267 voix contre 10 seulement pour la liste Ousmane Babalaye Daou. Ces 10 voix n’ont été d’ailleurs obtenues que dans la seule section Import, alors que trois sections étaient en lice pour ces élections : Import, Export et Transit.
Cet arrêt de la Cour suprême ouvre la voie à la poursuite du processus électoral qui était suspendu pour y voir plus clair, notamment sur l’aboutissement des actions en contestation engagées au niveau de la justice.
Il nous revient aussi qu’en même temps que Bamako, la Délégation régionale du CMC de Ségou où il y avait un contentieux électoral, finalement vidé par la justice, connaît désormais la liste vainqueur de ses membres consulaires qui devront s’ajouter à ceux de Bamako et des autres régions pour constituer le collège national, en charge de la mise en place du bureau national chapeauté par un président. Mais au niveau régional, un bureau sera aussi installé, avec des membres élus par leurs pairs de la région.
En attendant la convocation par le ministère des Transports de l’Assemblée consulaire composée des membres de toutes les listes élues à Bamako et dans les régions où existent des délégations régionales du Conseil malien des chargeurs, Bourama Mounkoro, seul candidat déclaré à ce jour au poste de président du CMC, reste quand même vigilant, comme en témoigne l’activité intense de son staff de campagne.
Pour avoir battu campagne en tant que candidat au poste de président, avec un programme largement diffusé auprès des chargeurs dans un document édité à cet effet, Bourama Mounkoro, qui a piloté la liste victorieuse face au président sortant, devrait logiquement être porté à la présidence du CMC. Mais, sait-on jamais avec le secteur privé national où le choc des ambitions peut parfois conduire, malheureusement, à une situation assez confuse. C’est pourquoi, son staff de campagne tente de maintenir le cap jusqu’au jour-J.
Au vu de la confiance que les chargeurs lui ont accordé jusque-là, attestée par la victoire écrasante de sa liste, et en tenant compte de ses solides références scolaires et universitaires couronnées par une très grande expérience de la question des chargeurs, puisqu’il a siégé au sein de l’Union des chargeurs africains au nom du Mali, Bourama Mounkoro, un fin négociateur qui croit parfaitement en l’unité du secteur privé national pour relever les défis, devrait être élu haut la main, même si dans son entourage on cherche à se mettre à l’abri d’une trahison, comme on en voit souvent dans les milieux d’affaires, en pareils cas.
Boureima Guindo
Source: LE PAYS